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Les "gilets jaunes" "n'ont pas d'autres moyens que d'utiliser ces protestations un peu violentes"

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Les "gilets jaunes" "n'ont pas d'autres moyens que d'utiliser ces protestations un peu violentes"
Les "gilets jaunes" "n'ont pas d'autres moyens que d'utiliser ces protestations un peu violentes" Les "gilets jaunes" "n'ont pas d'autres moyens que d'utiliser ces protestations un peu violentes" (France 3)
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Julia Cagé, professeur d'économie à Sciences Po Paris, est l'invitée du Soir 3 lundi 19 novembre.

 Les "gilets jaunes", c'est "un mouvement légitime de colère populaire face à une baisse du pouvoir d'achat à cause des politiques d'Emmanuel Macron : baisse des APL, hausse de la fiscalité sur l'énergie et le tabac...", estime l'économiste Julia Cagé. "Ils manifestent parce qu'ils voient leur pouvoir d'achat diminuer et parce qu'ils voient le pouvoir d'achat des plus riches augmenter. Ils voient cette profonde inégalité", explique l'enseignante à Sciences Po Paris.

"Les classes populaires ne se sentent pas entendues. Alors elles mettent un gilet jaune et on parle d'eux, ça marche, constate-t-elle. Elles ne sont pas représentées. Il y a moins de 5% de députés qui viennent des classes populaires".

Dons aux partis limités à 200 euros

"Emmanuel Macron a fait sa campagne électorale auprès des plus riches. En marche! a levé en quelques mois en 2016 cinq millions d'euros", dénonce Julia Cagé. Et l'auteur du livre Le Prix de de la Démocratie de proposer : "Il faut limiter les dons à un parti politique à 200 euros par an pour que les voix des plus pauvres comptent autant que celles des plus riches".

"Si on ne redonne pas la même voix à chacun des électeurs, ça va péter partout parce que les gens n'ont pas d'autres moyens que d'utiliser ces protestations un peu violentes", conclut l'économiste.

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