Les taxis en colère contre la "concurrence déloyale"
Les premiers sont arrivés vers 6 heures lundi matin. Plusieurs centaines de taxis - entre 1.000 et 3.000 selon les syndicats - ont suivi ce matin, obéissant au mot d'ordre de rassemblement aux aéroports parisiens de Roissy et d'Orly. A l'appel de cinq syndicats (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST), ils ont consacré cette journée de colère à un triple mot d'ordre : l'émergence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) tout d'abord, accusées de leur faire une "concurrence déloyale "; le relèvement du taux de TVA de 7 à 10% ensuite et pour finir les tarifs du transport de malades. Sur ce dernier point, ils réclament l'ouverture d'une négociation nationale.
En région parisienne, la manifestation a provoqué 242 km de bouchons en Ile-de-France. 800 taxis se sont mobilisé. L'objectif fixé était d'un millier sur la capitale. Le cortège parti de Roissy a filtré la circulation sur la voie de droite de l'autoroute A1, provoquant un bouchon conséquent. La tête de manifestation est arrivé derrière les Invalides, dans le centre de Paris. L'autoroute A3 a elle aussi été touché et au sud, les taxis partie de Roissy ont filtré l'A6 A. Ils sont également arrivé aux Invalides.
Un autre cortège a pris la route ce matin à Lyon, vers centre ville via l'A7. A Marseille, l'axe Prado-Baille a été très difficile. Les taxis se sont donné rendez-vous à la préfecture. D'autres manifestations ont lieu à Bordeaux et Montpellier.
Surmontés de leurs traditionnels "lumineux" blancs, ils ont commencé à converger vers le centre de Paris, derrière les Invalides. Conséquence : la température sur le réseau routier de la capitale vire inévitablement au rouge. Le périphérique est très engorgé, du fait des départs matinaux habituels des automobilistes, peut-être renforcé par l'espoir de passer avant que les taxis n'arrivent. Une première manifestation s'est produite tôt ce matin à la hauteur de la porte Maillot et perturbe encore le trafic. Et des incidents ont marqué le rassemblement parisien. Un chef d'entreprise de Saint Malo qui avait emprunté une voiture de tourisme avec chauffeur raconte : "Un scooter puissant nous a pris en chasse et nous a fait des queues de poisson avant de s'en prendre au chauffeur et de lui crever les pneus. J'ai eu peur." A la mi-journée, le Premier Ministre a refusé de recevoir une délégation. Une réunion a eu lieu au ministère de l'Intérieur, à l'issue de laquelle le porte-parole de l'intersyndicale s'est dit "très mécontent ".
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