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Le permis de conduire en 45 jours, la conduite accompagnée à 15 ans ?

Abaisser l'âge de la conduite accompagnée, réduire les délais de passage à l'examen du permis : le ministre de l'Intérieur fait des propositions pour simplifier l'accès au permis.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le permis de conduire en 45 jours, c'est l'objectif du ministre de l'Intérieur © MaxPPP)

Très cher permis de conduire... surtout en cas d'échec. Les autorités en sont bien conscientes, décrocher le précieux sésame peut être un parcours du combattant. Long, et cher donc. Pour tenter d'y remédier, le ministre de l'Intérieur a fait quelques propositions au Conseil national de la sécurité routière, qui se réunit lundi prochain.

Bernard Cazeneuve propose ainsi de permettre la conduite accompagnée dès 15 ans - au lieu de 16 - ce qui permettrait de passer le permis à 17 ans et demi. Ceux qui ne font pas la conduite accompagnée devront attendre 18 ans, comme aujourd'hui.

Il est aussi question de cours de sécurité routière pour tous les élèves de Seconde, sanctionés par une attestation.

Le permis en 45 jours

Autre piste de réflexion : que les inspecteurs du permis, dont le nombre n'augmentera malheureusement pas, soient dégagés de l'examen du code. Celui-ci serait surveillé par une cinquantaine de volontaires, notamment des retraités de la police et de la gendarmerie. A partir de 2015, la surveillance sera privatisée, et "confiée à un prestataire agréé par l'Etat"

Du coup, les inspecteurs pourraient se consacrer exclusivement aux épreuves de conduite. A compter du 1er septembre, la durée de l'épreuve du permis B passera de 35 à 32 minutes, ce qui permettra de faire passer 13 candidats par jour, au lieu de 12. Soit 117.500 places de plus par an.

L'idée est de raccourcir les délais de passage du permis à 45 jours d'ici deux ans. Il en faut en moyenne, aujourd'hui, 98 ; et même 160 en Ile-de-France. Et de raccourcir les délais entre deux passages du permis, et donc de diminuer de 200 à 600 euros le pris du permis, selon le ministre.

Vive réaction des inspecteurs

Les syndicats d'inspecteurs du permis de conduire n'apprécient d'être écartés de la surveillance du code de la route, au profit de volontaires, et plus tard d'une société privée. Ils dénoncent une "privatisation de l'examen ", et menace le gouvernement d'un conflit, si la réforme n'est pas suspendue...

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