Le ministre des Armées annonce le début de la fabrication du nouveau porte-avions français entre fin 2025 et début 2026

Selon Sébastien Lecornu, une première somme de cinq milliards d'euros sera consacrée au porte-avions dans la future Loi de programmation militaire qui sera présentée mardi en Conseil des ministres.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un avion Rafale décolle du porte-avions "Charles-de-Gaulle", le 19 décembre 2022 dans le canal de Suez (Egypte). (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le processus est lancé. La construction du nouveau porte-avions à propulsion nucléaire français, censé remplacer le Charles-de-Gaulle, débutera entre fin 2025 et début 2026 avec les premiers essais en mer en 2036-37, a annoncé, samedi 1er avril, le ministre des Armées dans une interview au quotidien Le Parisien. Sébastien Lecornu a précisé que le gouvernement allait "enclencher définitivement le début de sa réalisation fin 2025/début 2026".

Le processus sera acté dans la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, d'un montant total de 413 milliards d'euros, qui doit être présentée mardi en Conseil des ministres. "Les sociétés Naval Group, Technicatome et les chantiers de l'Atlantique pourront démarrer sa construction", a ajouté le ministre. "Les essais à la mer devront avoir lieu en 2036-2037", a-t-il précisé, en décrivant "une cathédrale de technologie et de compétences humaines" de 75 000 tonnes. Selon lui, une première somme de 5 milliards d'euros sera consacrée au porte-avions dans la future LPM.

"Des savoir-faire uniques chez nos marins"

"Il n'y a plus que deux pays au monde qui savent construire et mettre en œuvre des porte-avions nucléaires : les Américains et nous", a-t-il encore affirmé, revendiquant sa nécessité dans un environnement mondial marqué par la guerre en Ukraine et de multiples tensions internationales. "Avoir un groupe aéronaval renforce notre présence bien au-delà de notre propre espace maritime, a estimé Sébastien Lecornu. Renoncer à cette capacité, c'est perdre des savoir-faire uniques chez nos marins, et assumer un déclassement durable parmi les autres nations".

Le ministre a par ailleurs affirmé avoir "demandé au président de la République et à la Première ministre de présenter prochainement au Parlement une demande de dépense supplémentaire de 1,5 milliard d'euros en 2023" pour "amortir les effets de l'inflation mais aussi accélérer la réparation de nos armées". Dans les discussions sur la LPM, Elisabeth Borne a plaidé pour de petites marches annuelles, afin de repousser le plus gros de l'effort budgétaire après 2027, soit à la fin du quinquennat. En cas de vote par le Parlement, l'augmentation budgétaire pour 2023 passerait donc de 3 à 4,5 milliards d'euros.

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