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La SNCF manquerait-elle de patriotisme économique ?

Une entreprise américaine va équiper la SNCF de nouveaux terminaux de paiement. Les syndicats attaquent la société sur son manque de patriotisme. La SNCF se défend en expliquant qu'à l'origine, l'appel d'offres a été remporté par un Français.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Maxppp)

Les prochains terminaux de
paiement utilisés à la SNCF ne seront plus français, mais américains. La
société californienne VeriFone Systems s'est publiquement réjouit mercredi d'avoir
obtenu un contrat de 500.000 euros avec la SNCF. Sa joie a agacé.

VeriFone Systems va fabriquer 12.000 appareils pour
régler par carte bleue dans les trains, aux dépens de son concurrent français
Ingenico. Dès cette annonce, le vice-président du FN, Florian Philippot en a
appelé au gouvernement, soulignant que la SNCF était un établissement public, "donc financé par
les contribuables français
".

La CFDT Cheminot estime quant
à elle que "dans un contexte de crise, il aurait été bon de prendre une
entreprise française
". Au-delà de ça, explique le secrétaire du syndicat,
Eric Chollet, le problème est que les données "sensibles " que
renferment ces terminaux de paiement, vont être données "à une entreprise
étrangère".

L'Américain n'est qu'un
sous-traitant

Dans un communiqué, la SNCF
explique qu'à l'origine, c'est un Français qui a remporté l'appel d'offres en 2011. La
société Nomadvance, filiale du groupe Aéroports de Paris. Mais, explique Patrick Ropert, directeur de la communication à la SNCF, "cette société
française a sous-traité à une filiale française d'une boîte américaine
".

Il assure que les nouveaux
appareils seront "made in France ", car tous les emplois seront en France.
"Les ingénieurs qui ont développé la solution sont basés à Montpellier et les opérateurs qui font vivre ce contrat tous les jours sont basés à
Aubervilliers
".

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