La grève des pilotes d'Air France a plombé le trafic et les comptes du groupe
L'impact du conflit sur le résultat d'exploitation du troisième trimestre est évalué entre 320 et 350 millions d'euros, a annoncé, mercredi, la direction du groupe.
Après le mouvement social, l'heure des comptes. Les deux semaines de grève des pilotes d'Air France se sont traduites par une chute de 15,9% du trafic passagers et de 17,7% du trafic cargo d'Air France-KLM en septembre, a annoncé, mercredi 8 octobre, le groupe franco-néerlandais.
Air France-KLM évalue, "à ce jour, entre 320 et 350 millions d'euros" l'impact du conflit sur son résultat d'exploitation du troisième trimestre. "Ce montant inclut les baisses de recettes, nettes des coûts évités, ainsi que l'ensemble des coûts supplémentaires", explique le groupe.
Des réservations en baisse jusqu'en 2015 ?
"Nous avons épargné des coûts variables tels que le carburant, la rémunération de la part variable des salaires des personnels. Nous avons donc fait quelques économies, puisque les avions n'ont pas volé. A l'inverse, nous avons eu des surcoûts tels que les hébergements, les compensations aux voyageurs ou l'achat de billets sur des vols de nos concurrents pour recaser certains de nos passagers, billets que nous n'avons pas obtenus aux meilleurs tarifs", a commenté le directeur financier, Pierre-François Riolacci.
Air France-KLM note qu'il existe un second impact, "beaucoup plus difficile à évaluer, qui pèsera sur le quatrième trimestre, voire sur le début de l'année 2015", à savoir un taux de réservation beaucoup plus faible que d'habitude.
Une facture totale de 500 millions d'euros ?
L'ensemble de ces éléments pourrait avoir un impact "de l'ordre de 500 millions d'euros sur l'excédent brut d'exploitation de l'exercice 2014". Le groupe tablait jusqu'alors sur un excédent compris entre 2,2 et 2,3 milliards. Cette prévision est ainsi ramenée entre 1,7 et 1,8 milliard.
Interrogé sur l'impact des campagnes promotionnelles depuis la fin de la grève sur les recettes du groupe, le directeur financier a souligné que la priorité était "de ramener les clients dans les avions". Il a précisé que cette baisse des prix des billets avait été prise en compte dans l'estimation des 500 millions d'euros.
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