Air France : les syndicats appellent à manifester devant l'Assemblée nationale, pendant un nouveau CCE
Les syndicats veulent protester contre le plan social menaçant 2 900 emplois et pour soutenir les cinq salariés poursuivis pour violences en réunion.
C'est le premier comité central d'entreprise (CCE) depuis les violences du 5 octobre. La direction d'Air France doit détailler jeudi 22 octobre le plan de restructuration de la compagnie devant le CCE, à partir de 9 heures. Selon Didier Fauverte, secrétaire (CGT) du comité d'entreprise, elle va présenter "secteur par secteur le nombre de postes censés être supprimés" d'ici à l'été 2017.
Les syndicats ont prévu de réagir en début d'après-midi. A 13 heures, les salariés sont appelés à se rassembler près de l'Assemblée nationale, "en uniforme", contre ce plan menaçant 2 900 emplois et pour soutenir cinq de leurs pairs poursuivis pour violences en réunion. Ces cinq salariés sont soupçonnés d'être impliqués dans l'agression des deux dirigeants de la compagnie qui avaient fui des salariés en colère, chemises en lambeaux, le 5 octobre. Mis à pied sans salaire, ils seront jugés le 2 décembre.
Aucune annulation de vol
L'intersyndicale réclame la levée des poursuites
Lundi, François Hollande a jugé possible "d'éviter les licenciements", via la négociation, sans évoquer le rôle que pourrait jouer l'Etat. Mais, pour les syndicats, les mesures de départs volontaires que la direction veut mettre en œuvre en 2016 ne suffiront pas à résorber le sureffectif et n'empêcheront pas les licenciements.
Pour la CGT, "il faut que soient entendues les alternatives portées par les organisations syndicales d'Air France aux licenciements envisagés". Le syndicat demande aussi "une table ronde avec l'Etat actionnaire" (à plus de 17%). L'intersyndicale réclame aussi "la levée des poursuites et des procédures disciplinaires engagées contre tous les salariés". Dix-huit procédures disciplinaires ont été lancées après les violences, avec pour sanction possible, mais pas la seule, le licenciement.
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