Air France : la grève continue, la direction hausse le ton
Vendredi, la compagnie prévoit d'assurer plus de 80%" des vols. L'appel à la grève devrait être suivi par 37% du personnel navigant commercial (PNC), selon ses estimations.
La direction d'Air France hausse le ton. La compagnie dénonce un mouvement "regrettable et agressif, jeudi 28 juillet, au deuxième jour de grève des hôtesses et stewards. "Le trafic est conforme aux prévisions", avec près de 80% des vols maintenus, contre 83% la veille, a précisé un porte-parole d'Air France.
Selon lui, 30 000 passagers sont touchés par la grève, sur un total de 140 000. La compagnie devait faire voler jeudi plus de 90% de ses avions long-courriers, plus de 70% des moyen-courriers et plus de 80% des vols intérieurs, selon ses estimations. La grève a donc entraîné "un peu plus d'annulations de vols que la veille", selon des sources aéroportuaires. Vendredi, la compagnie prévoit d'assurer plus de 80%" des vols, l'appel à la grève devant être suivi par 37% du personnel navigant commercial (PNC).
Les syndicats craignent des exigences accrues de la direction
Mais le SNPNC-FO et l'Unsa-PNC accusent la direction de "désinforme(r) outrageusement", en minorant le taux de participation. Selon ces deux syndicats, qui représentent près de la moitié des PNC, "c'est au fil des jours que les effets de la grève s'amplifient". En grève jusqu'au 2 août, les PNC protestent contre la reconduction pour 17 mois seulement de l'accord d'entreprise fixant leurs règles de travail, de rémunération et en matière de déroulement de carrière. L'accord actuellement en vigueur arrive à son terme le 31 octobre. Les cinq syndicats qui appellent à la grève (SNPNC, Unsa, SNGAF, CFTC et Sud) jugent "insuffisante" la durée proposée.
Il y a une "disproportion entre les conséquences économiques, financières et d'image pour Air France et le différend autour de la seule durée du texte proposé", estime le nouveau PDG du groupe Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac. En acceptant un texte de 17 mois, l'intersyndicale redoute à l'inverse que l'entreprise n'utilise "le moindre retournement de tendance" pour reprendre prochainement les négociations, avec des exigences beaucoup plus élevées.
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