"Gilets jaunes" : les distributeurs s'inquiètent pour leur chiffre d'affaires
Le premier jour du mouvement contre la hausse du prix des carburants s'était soldé par une chute de 35% du chiffre d'affaires des distributeurs.
Les distributeurs craignent que le mouvement des "gilets jaunes" ne grève lourdement leurs ventes du Black Friday (un jour de soldes, le vendredi 23 novembre) et de Noël. Ils demandent que l'accès aux magasins et aux entrepôts puisse être garanti par les forces de l'ordre.
Le 17 novembre, premier jour du mouvement contre la hausse du prix des carburants, s'était déjà soldé par une chute de 35% de leur chiffre d'affaires. Et la fréquentation des centres commerciaux avait plongé de 47%, selon la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD).
Des "conséquences économiques et sur l'emploi"
"Depuis lors, certains magasins sont restés fermés (...) car il y a des barrages qui interdisent aux consommateurs d'y rentrer", a assuré vendredi sur RTL Jacques Creyssel, délégué général de la FCD. "Nous demandons qu'il y ait le libre accès pour nos salariés comme pour nos clients à l'ensemble des magasins et des entrepôts", a-t-il ajouté, jugeant la situation "très inquiétante" et évoquant des problèmes d'approvisionnement dans certains magasins.
Impact des #giletsjaunes : un samedi à -35% pour les ventes en hypermarchés et supermarchés. pic.twitter.com/SMca6tLrJI
— Nielsen France (@NielsenFrance) 19 novembre 2018
"Il y a beaucoup d'interventions [de police], mais malheureusement, on constate que ça ne suffit pas. Nous avons demandé d'aller encore plus loin (...) car la liberté de manifester doit être garantie mais la liberté de commercer et de circuler sont aussi des valeurs fondamentales qu'il faut faire respecter", a-t-il dit.
Les commerçants misent sur les promotions du Black Friday, désormais largement implanté dans le paysage français, pour lancer leurs cruciales ventes de Noël. "C'est le moment où se fait le chiffre d'affaires de l'année. Si les commerçants ne peuvent pas travailler, ça risque d'avoir des conséquences économiques et sur l'emploi majeures", a averti Jacques Creyssel.
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