"Gilets jaunes" : après le grand débat, "toute frilosité" dans les décisions serait "impardonnable", déclare Edouard Philippe

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Edouard Philippe devant le Conseil économique, social et environnemental, à Paris, le 12 mars 2019. (BERTRAND GUAY / AFP)

Plus de 1,5 million de personnes y ont participé directement, d'après les comptages officiels. Les résultats de l'ensemble de ces contributions et consultations sont présentés lundi.

Ce qu'il faut savoir

L'heure du bilan a sonné. Près de trois mois après son lancement face à la crise des "gilets jaunes", le grand débat national arrive à son terme. Le Premier ministre Edouard Philippe a présenté, lundi 8 avril, un "bilan" de l'ensemble des consultations, en attendant les premières décisions concrètes qui doivent être annoncées mi-avril par Emmanuel Macron. 

Une "restitution" sous la verrière du Grand Palais. Près de la moitié du gouvernement, les cinq "garants" du grand débat, des citoyens, représentants d'associations et partenaires sociaux, maires et une centaine de directeurs d'administration se sont réunis sous la verrière du Grand Palais, à Paris, pour cette synthèse baptisée "restitution".

Plus de 1,5 million de participants. Plus de 1,5 million de personnes ont participé à ce grand débat directement, d'après les comptages officiels : un tiers via le site dédié, un tiers dans les quelque 10 000 réunions locales, un tiers dans les 16 000 cahiers de doléances ou par courrier libre.

Une demande "massive" de baisse d'impôts. Les contributions font apparaître une demande "massive" de baisse d'impôts, avec une priorité accordée à la TVA puis l'impôt sur le revenu, selon une source gouvernementale. Le flou est beaucoup plus grand quant aux dépenses à baisser, même si les contributeurs avancent les pistes de la défense ou du logement.

L'opposition fustige un "grand bla-bla" et un exercice biaisé par le gouvernement. Le risque pour l'exécutif est d'apparaître comme celui qui ne retient que ce qui l'arrange.

Les mesures annoncées mi-avril. Le verdict reviendra alors mi-avril à Emmanuel Macron, au terme d'un tour de France en 80 jours, dont une centaine d'heures de débats. Les mesures pourront être distillées jusqu'à l'été. Le président a promis de répondre sans "reniement" ni "entêtement" aux souhaits des Français, un "en même temps" qui maintient le flou.