À 20 km de Grenoble, en Isère, la commune de Crolles. 8 600 habitants et un rond-point, l'un des derniers occupés par des "gilets jaunes", un an après le début du mouvement. Ce jour-là, ils sont une cinquantaine. Construit de leurs mains, un cabanon en bordure de carrefour est devenu leur quartier général. Artisans, salariés, retraités... Ils sont moins nombreux qu'au début, mais refusent d'abandonner. Heures supplémentaires défiscalisées, CSG en baisse pour les retraités modestes... Pour eux, les annonces du gouvernement n'ont pas suffi.Des liens se sont tissés entre manifestantsDe cette présence sur le terrain, qu'en pensent les riverains ? "Je trouve ça un petit peu exagéré. Je comprends un petit peu moins le mouvement aujourd'hui", explique une habitante. Sur le rond-point, le terrain occupé appartient à la mairie. Depuis un an, le maire tolère la présence des "gilets jaunes", mais espère qu'ils finiront par quitter les lieux. Samedi, c'est de ce rond-point que les "gilets jaunes" de Crolles partiront manifester, un an après avoir rejoint le mouvement, au sein duquel ils ont, disent-ils, le sentiment d'avoir au moins réussi à tisser des liens.