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Fermeture des voies sur berges : "La mairie de Paris a agi au mépris des banlieusards"

Près de 170 maires d'Ile-de-France ont publié une lettre ouverte, mercredi, pour exprimer leur colère après la fermeture des voies sur berges dans Paris. Franceinfo a interrogé l'un de ces édiles.

Article rédigé par Marie-Violette Bernard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des piétons sur la voie sur berge Georges-Pompidou, à Paris, le 10 septembre 2016. (MAXPPP)

La fermeture des voies sur berges ne passe pas. Quelque 168 édiles d'Ile-de-France ont exprimé leur colère après cette décision, dans une lettre ouverte à la maire de Paris, mercredi 30 novembre. Ces élus dénoncent la détérioration des conditions de transports à Paris mais aussi "bien au-delà" de la capitale, rapporte Le Figaro. Franceinfo a interrogé l'un des signataires, Gilles Carrez, maire (LR) du Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne)*.

Franceinfo : Pourquoi avoir écrit cette lettre ouverte à Anne Hidalgo ?

Gilles Carrez : Les conséquences de la fermeture des voies sur berges sont extrêmement pénalisantes pour la vie quodidienne du Perreux-sur-Marne, qui se situe près de l'A4 et à dix kilomètres de Paris. Mais la décision de fermer ces voies n'a fait l'objet d'aucune concertation de la part de la mairie de Paris : jamais le sujet n'a été porté devant la métropole du Grand Paris, qui devait pourtant être un lieu de discussion. La mairie de Paris a agi au mépris des banlieusards, mais aussi au mépris de la commission d'enquête qui avait donné un avis défavorable à ce projet. C'est honteux.

Quelles sont les conséquences de la piétonnisation des voies sur berges pour les habitants de votre ville ?

La plupart des habitants du Perreux-sur-Marne travaillent dans l'Ouest parisien ou à La Défense. Ceux qui ne peuvent pas prendre les transports en commun pour se déplacer ont vu leur temps de trajet augmenter de 50%, voire doubler. Aucune discussion n'a par ailleurs eu lieu sur les alternatives. Les Perreuxiens devraient désormais prendre la ligne A du RER, qui est déjà saturée avec plus d'un million de voyageurs par jour. La mairie de Paris n'a pas attendu la mise en place du Grand Paris Express, en 2022, pour permettre aux Franciliens de se déplacer plus facilement. Cela représente une véritable détérioration de leurs conditions de vie, alors que les transports sont déjà un point noir dans la vie de nombre d'entre eux.

Qu'attendez-vous désormais de la part de la mairie de Paris ?

Nous n'attendons absolument rien de la mairie de Paris, qui a montré qu'elle n'était prête à aucune discussion, qu'elle ne comptait donner aucune justification. Nous avons en revanche engagé une procédure judicaire auprès des tribunaux, au nom de l'Etablissement public territorial Paris-Est-Marne et Bois, qui regroupe 13 communes du Val-de-Marne dont les mairies communistes de Champigny-sur-Marne et Fontenay-sous-Bois. D'autres villes se sont associées à ce recours. Nous espérons désormais que la voix judiciaire triomphera.

* Gilles Carrez démissionnera de ses fonctions de maire vendredi 2 décembre, selon Le Parisien.

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