Covoiturage : des passagers "sans-papiers"
Un jeune homme a failli aller en prison à cause d'un voyage en Blablacar. Il a conduit, à son insu, des voyageurs sans-papiers.
Au début, c'est un covoiturage ordinaire. Mi-août, un couple franco-italien propose un trajet sur Blablacar. Départ de Bondoufle, dans l’Essonne et destination Latina, en Italie. Ils acceptent deux personnes à bord, un homme et une femme. Chacun paie son trajet 100 €. Le voyage se déroule sans encombre jusqu'à la frontière italienne. Les passagers : un Ivoirien et un Marocain, doivent alors montrer leurs papiers. Charlène raconte : "on s'est rendu compte quand les policiers ont demandé les documents d'identité des passagers que c'étaient des sans-papiers". Le compagnon de Charlène est condamné à 9 mois de prison et 24 000 € d'amende avec sursis. Il plaide la bonne foi et assure n'avoir reçu aucune mise en garde de Blablacar.
S'assurer que "chaque passager dispose de documents d'identité en cours de validité"
Sur son site, la compagnie se contente de préciser : "Vous êtes en droit de vous assurer que chaque passager dispose de documents d'identité en cours de validité". Alors faut-il craindre d'autres mauvaises surprises de ce genre de plate-forme collaborative ? Qu'en est-il par exemple, si un occupant dégrade un appartement mis en location saisonnière ? Selon Me Thierry Vallat, avocat au barreau de Paris, "il n'y a normalement pas de problème, c'est un cas relativement fréquent. Dans ce cas, les plates-formes assument leurs responsabilités en matière de dégradation". Précaution indispensable lorsque vous avez recours à ce genre de service : bien lire les conditions d'utilisation, propres à chaque plate-forme.
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