Corse : le blocage des aéroports et des ports "ne pourra se lever si nous restons sur ce reniement de la parole donnée par l'État", estime Gilles Simeoni

Le président autonomiste du conseil exécutif de Corse demande "une prise de positiion publique claire de la part du gouvernement".
Article rédigé par franceinfo
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Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de Corse, le 27 février 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le "blocage" des ports et aéroports de Corse continue vendredi 4 octobre, assure sur franceinfo le président autonomiste du conseil exécutif de l'île, Gilles Simeoni. "Il ne pourra pas se lever si nous restons en l'état sur ce reniement de la parole donnée par l'État", poursuit-il.

"Je souhaite que la situation se débloque le plus rapidement possible mais je dis aussi que l'Etat, lorsqu'il donne sa parole, ne doit pas la reprendre dans les conditions scandaleuses auxquelles nous avons assisté", explique-t-il. "Je fais tout pour que ça se débloque, mais ça ne pourra se débloquer que s'il y a une prise de position publique claire de la part du gouvernement", assure Gilles Simeoni. "Nous ne voulons pas que des grands groupes internationaux viennent gérer les aéroports et les ports de Corse", martèle l'homme fort de l'île.

"Un remaniement contre toute attente"

Depuis jeudi, un mouvement de grève spontané des agents de la chambre de commerce paralyse l'île. Un mouvement de colère qui fait suite aux réticences exprimées par un représentant du préfet de Corse sur un dispositif permettant à la chambre de commerce de continuer à gérer les aéroports et ports de l'île, au nom d'un "risque juridique important".

Les concessions arrivant à leur terme au 31 décembre, un appel d’offres pourrait décider de les attribuer au privé comme c’est le cas sur le continent depuis 2020. Pour Gilles Simeoni, il s'agit d'"un reniement (…) contre toute attente" de la part de l'Etat. Il demande "au nom de la continuité de l'État, au nom du respect des engagements pris" que "le gouvernement d'aujourd'hui dise très clairement qu'il se situe dans le respect des engagements pris par le gouvernement d'hier". 

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