Ils en sont désormais à quatre semaines de grève. Lessalariés de PSA à Aulnay-sous-Bois le savent bien : pas de travail, pas desalaire. Alors, comme il est de coutume pour venir en aide aux grévistes, unfonds de solidarité a été créé, une sorte de caisse pour compenser la paye queles salariés ne reçoivent plus à la fin du mois. Elle est alimentée par des particuliers, lessyndicats, mais aussi, de façon plus étonnante, par certaines municipalités. Elle affiche aujourd'hui un montant total de 160.000 eurosPour l'instant, une dizaine de communes, surtout communisteset socialistes, ont contribué à la caisse de solidarité, de 200 à 20.000 euros chacune.Pour les maires qui décident de verser de l'argent auxsalariés grévistes, le geste est évidemment politique, mais il est en principeinterdit. Une ville n'a pas le droit de prendre parti dans un conflit social ;l'argent est donc versé, officiellement, à une association de soutien à tousles salariés, et pas seulement les grévistes.La première ville à avoir mis la main à la poche est cellede Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis ; 20.000 euros versés aprèsdélibération du conseil municipal.Pour prolonger le mouvement de solidarité envers lessalariés de PSA à Aulnay-sous-Bois, certains maires envisagent désormais lagratuité de la cantine scolaire pour les enfants des salariés.Les salariés attendent eux mardi la dernière séance de négociations sur la restructuration de l'entreprise, engluée dans des résultats commerciaux catastrophiques.