Cet article date de plus d'onze ans.

Brétigny : des anomalies constatées plusieurs mois avant

Selon les informations du Figaro, des anomalies ont été constatées à plusieurs reprises depuis le mois de février sur l'éclisse et les traverses qui ont causé le déraillement du 12 juillet. Le journal s'est procuré les comptes-rendus d'inspections des voies qui montrent que les agents avaient repéré un rail fissuré et des boulons manquants. Mais rien n'a été fait pour réparer.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (LANDOV/MAXPPP Maxppp)

Le document révélé jeudi matin par le Figaro semble accablant. Le journal a réussi à se procurer des comptes-rendus d'inspections des voies datant de plusieurs mois avant le déraillement du 12 juillet, qui a provoqué la mort de sept personnes. Et il en ressort que des anomalies sérieuses ont été constatées dès le mois de février. Pourtant, rien n'a été fait pour les corriger.

Sur un rapport du 4 avril, les agents, qui ont inspecté les voies soulignent, que le rail qui était fixé à l'éclisse qui a provoqué le déraillement était fissuré, cassé à coeur. Un rapport a suivi et, selon les procédures, le rail défaillant aurait dû être changé dans les trois mois. Ce qui n'a pas été fait.

Un boulon manquant depuis février

Ensuite, les comptes-rendus pointent l'absence d'un boulon. cette information était déjà connue, elle figure dans le rapport d'audit de la SNCF. Mais pour savoir depuis quand il était absent, le rapport renvoie à des expertises métallurgiques à venir. Les rapports d'inspections que le Figaro a pu consulter montrent eux clairement que ce boulon manquait depuis au moins le 21 février. Or il est situé à un emplacement très important, au point qu'habituellement, les agents procèdent à une réparation d'urgence.

Enfin, troisième point que soulève le journal, la qualité de la dernière inspection de l'éclisse défaillante, celle du 4 juillet, pose question. Elle a été effectuée par un homme seul - le chef de service de 25 ans, explique le Figaro - alors que normalement, ils doivent être deux : l'un se concentre sur l'inspection proprement dite, l'autre surveille l'environnement et prévient son collègue quand un train arrive sur la voie. Il passe 400 trains par jours à Brétigny, de quoi troubler la concentration d'un homme seul.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.