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Boeing disparu : la Malaisie affirme faire son maximum

Alors que des dizaines d'avions et de navires appartenant à dix pays ont passé au crible des milliers de km2 en mer et au-dessus de la Malaisie, toujours aucune trace du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, disparu dans la nuit de vendredi à samedi une heure après son décollage de Kuala-Lumpur. De plus en plus critiquées pour leur gestion de la crise, les autorités malaisiennes affirment faire leur maximum.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

Presque
cinq jours après la disparition du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, porté
disparu depuis le week-end dernier, la zone des recherches s'est encore élargie
mercredi, couvrant désormais les eaux qui bordent les îles indiennes d'Andaman et Nicobar, au
nord-ouest de la Malaisie. Le
Vietnam, qui avait  temporairement suspendu ses recherches aériennes et
réduit ses investigations navales en mer de Chine méridionale a par ailleurs repris
ses investigations initiales. 

Selon le chef d'état-major de l'armée de l'air malaisienne, un
dernier signal de l'appareil aurait pu être enregistré trois quarts d'heure
après que les radars ont perdu sa trace. Rodzali Daud a précisé
que l'appareil se trouvait alors à environ 320 km au nord-ouest de l'île de
Penang, dans le détroit de Malacca, c'est à dire à des centaines de km du lieu où
il a disparu des écrans de contrôle.

Mais toutes ces informations restent au conditionnel.  Un peu
plus tôt, l'armée malaisienne n'avait "pas exclu" la
possibilité d'un demi-tour en vol. Une information que le
porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, n'a pas
voulu confirmer : "Il y a pour le moment beaucoup  d'informations,
et c'est assez chaotique, ce qui fait que nous avons également des
difficultés à confirmer si c'est exact ou non
", a-t-il dit. 

La Malaisie sous
le feu des critiques

Pressée de mettre un terme à la confusion , les
autorités malaisiennes se sont défendues mercredi de tout manquement. "Il
n'y de confusion que si vous voulez y voir de la confusion
", a déclaré le
ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein lors d'une conférence
de presse. "Nous
ne perdrons jamais l'espoir
" d'établir ce qu'il est advenu du vol MH370,
a-t-il ajouté, rappelant les moyens "sans précédents " déployés pour
retrouver l'avion. La compagnie Malaysia Airlines a quant à elle proposé aux familles
une assistance financière de 3.600 euros par passager. Des familles chinoises
ont refusé.

Pour l'heure, de nombreuses zones d'ombre subsistent et, surtout, l'appareil
reste introuvable. Le doute s'installe d'autant plus que de nouvelles
révélations viennent encore de semer le trouble. Le copilote du MH 370 de la
Malaysia Airlines d'abord. Il n'aurait pas toujours été exemplaire si l'on en
croit le témoignage d'une Sud-Africaine qui affirme qu'il y a deux ans, ce même
copilote lui aurait proposé à elle et à une amie de passer leur vol dans le
cockpit. 

Par ailleurs, selon le New Scientist  , Rolls Royce, qui a
construit le moteur du Boeing 777, aurait reçu des informations provenant du
système ACARS (Aircraft Communications Addressing and Reporting
System) du MH370
avant qu'il ne disparaisse des radars alors que Malaysia Airlines ne serait au
courant de rien.

La piste terroriste jugée peu crédible

Le vol 370 de Malaysia Airlines assurait la liaison Kuala Lumpur-Pékin quand il a disparu dans la nuit de vendredi à samedi peu après son décollage de Kuala Lumpur. Il transportait 239 passagers, dont 153 Chinois. Parmi les autres nationalités des personnes qui se trouvaient à bord, des Malaisiens, des Indonésiens, des Australiens, quatre Français, des Américains, des Canadiens, ainsi que des Russes et des Ukrainiens. Quant aux deux passagers qui voyageaient avec de faux passeports, ils ont été identifiés et n'ont pas de lien connu avec
des groupes terroristes, a indiqué Interpol.

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