C'était en 2010. Des milliers de voyageurs s'étaient retrouvés bloquésen raison de l'éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull. Lesfumées s'échappant du volcan avaient paralysé le trafic aérien pendantplusieurs jours. Environ 100.000 vols avaient été annulés.Ainsi un Rémois parti en vacances à Djerba avec le voyagiste NouvellesFrontières, s'était retrouvé bloqué plusieurs jours en Tunisie. Il avait dûdépenser 580 euros de frais supplémentaires. Comme de nombreux touristes, ilavait réclamé un dédommagement à son voyagiste. Un dédommagement refusé parNouvelles Frontières invoquant leprincipe de cas de "force majeure".Une décision qui pourra faire jurisprudenceLa Cour de cassations'est prononcée sur cette affaire. Et elle a donné gain de cause au voyageur,ce qui pourrait amener d'autres touristes à être indemnisés. Selon les juges,qui se sont basés sur le code du tourisme, l'opérateur d'un voyage doit prendreà sa charge les suppléments payés par un client si l'un des éléments essentielsdu contrat ne peut être exécuté. En l'occurrence, le retour n'avait pas puavoir lieu à la date prévue.La Cour de cassationa également rappelé que ce fameux principe de "force majeure"n'existait pas dans le code du tourisme. Conséquence : Nouvelles Frontièresdevra rembourser au voyageur rémois les 580 euros qu'il avait déboursé pourrester quelques jours de plus à Djerba.