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Accords sur l'emploi : Jean-Claude Mailly justifie le "deux poids, deux mesures" de FO

Invité de France Info mercredi soir, Jean-Claude Mailly est revenu sur la signature par son syndicat, Force ouvrière, de l'accord sur la compétitivité chez Renault. Une signature qui intervient alors que FO a refusé de valider l'accord sur la sécurisation de l'emploi présenté mercredi matin en Conseil des ministres, invoquant son volet flexibilité.
Article rédigé par Catherine Pottier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Le travail de déminage est ardu pour Jean-Claude Mailly. Le
secrétaire général de Force ouvrière doit en effet gérer un drôle de calendrier.
Mardi, des milliers de Français dans la rue, à l'appel de la CGT et de son
syndicat, contre l'accord de sécurisation de l'emploi, et mercredi, FO qui
annonce la signature de l'accord visant à plus de compétitivité chez Renault.
Difficile à comprendre, quand on sait que dans les deux cas, les salariés sont
appelés à faire des efforts, salariaux notamment, en contrepartie d'un maintien
de leur emploi.

Mais pour Jean-Claude Mailly, ce type d'accord au sein d'une
entreprise "existe depuis tout le temps" , sachant qu'il
n'instaure pas une "baisse des salaires" . En ce qui concerne
Renault en effet, l'accord prévoit un gel des salaires en 2013, contre l'engagement
de la direction de ne fermer aucune de ses cinq usines françaises, et de ne
procéder à aucun licenciement.

Remise dans le contexte

Jean-Claude Mailly l'affirme : "Je n'ai jamais
dit qu'on ne signerait pas ce type d'accord !"
. En clair, tant que l'accord
sur la sécurisation de l'emploi, présenté mercredi matin en Conseil des
ministres, n'est pas adopté, le code du travail dans sa forme actuelle continue
de s'appliquer. Autrement dit, à l'avenir, et avec la loi qui découlera de l'accord,
les règles vont changer, autour de ce maître-mot pour le secrétaire général de
FO, la flexibilité.

C'est pourquoi il promet : "Je vais continuer
dans les semaines à venir, à intervenir auprès du gouvernement, à intervenir
auprès des parlementaires, parce que sur le fond je continue, parce qu'il est
dangereux cet accord, à le contester"
.

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