Budget de l'Union européenne : un accord décisif trouvé par les eurodéputés et les Etats membres
Une rallonge de 16 milliards d'euros a été accordée pour des programmes phares, notamment l'éducation et la santé.
Les eurodéputés et la présidence allemande de l'UE ont trouvé, mardi 10 novembre, un accord décisif sur le budget européen 2021-2027 lié au plan de relance, les parlementaires se félicitant d'une rallonge de 16 milliards d'euros pour des programmes phares, notamment l'éducation et la santé.
Cet accord a été annoncé par des eurodéputés, par le porte-parole de la présidence allemande – qui négociait au nom des 27 Etats membres –, et par plusieurs responsables européens.
Renforcement du budget pour la santé
En juillet, les Vingt-Sept s'étaient mis d'accord sur un plan de relance post-Covid de 750 milliards d'euros adossé à un budget pluriannuel européen de 1 074 milliards d'euros, mais avec des montants jugés insuffisants par les eurodéputés pour plusieurs programmes jugés cruciaux.
L'accord, mardi 10 novembre, met fin à d'âpres pourparlers, entamés il y a plus de deux mois entre le Parlement européen et les Etats, et qui menaçaient de retarder ou paralyser la mise en œuvre du budget et du plan de relance économique.
"Nous avons obtenu le renforcement du budget pour soutenir la santé, l'éducation, les créations d'emplois", a renchéri José Fernandes (PPE, droite pro-UE), autre négociateur au Parlement. Selon la liste qu'il a rendue publique, le programme Erasmus (éducation) serait ainsi renforcé de 2,2 milliards d'euros supplémentaires, 3,4 milliards de plus seraient dédiés à la santé, 1,5 milliard additionnel pour la sécurité aux frontières, ou encore 1 milliard en plus pour l'aide humanitaire.
Veto de la Hongrie ?
Cet accord sur le cadre financier pluriannuel devra être confirmé par l'ensemble du Parlement mais aussi par tous les Etats membres à l'unanimité. Or, la Hongrie menace d'opposer son veto au budget ainsi qu'au plan de relance qui y est adossé. Budapest est en effet vent debout contre un mécanisme conditionnant le versement des fonds européens au respect de l'Etat de droit – sur lequel les eurodéputés ont trouvé un accord la semaine dernière avec la présidence allemande.
Face à l'aggravation de la pandémie et à la crise économique, "j'espère que chacun comprendra l'urgence de la situation et contribuera à ouvrir la voie pour une mise en œuvre rapide du budget et du plan de relance. Personne n'a besoin de nouveaux obstacles et retards", a averti l'ambassadeur allemand auprès de l'UE, Michael Clauss.
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