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Le patron de Standard & Poor's défend les nouvelles méthodes de son agence

Arrivé en septembre à la tête de la doyenne des agences de notation, Doug Peterson justifie dans une interview au "Wall Street Journal" ses décisions récentes, à commencer par la perte du triple A français et américain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Douglas Peterson, le président de l'agence de notation Standard & Poor's, alors dirigeant de Citibank Japan Ltd, à Tokyo (Japon) en 2007. (KIOSHI OTA / REUTERS)

Non, Standard & Poor's n'est pas plus agressive depuis le début de la crise financière. C'est ce qu'a soutenu mercredi 18 janvier le nouveau président de l'agence de notation, Douglas Peterson. A l'origine de la perte du triple A des Etats-Unis et de la France, l'agence new-yorkaise a pourtant revu cet été ses processus d'évaluation financière des pays. Dans une interview au Wall Street Journal (article en anglais), Doug Peterson estime que ces nouveaux procédés définis en juin "fournissent la base pour mener notre analyse".

L'agence dit ne pas vouloir influer sur le marché

"L'équipe [d'évaluation] des dettes souveraines est une équipe de haut niveau", s'est justifié le président de Standard & Poor's, qui s'exprime pour la première fois depuis sa prise de fonctions à la tête de la doyenne des agences de notation, le 12 septembre. La société, dont la domination est de plus en plus fragile face à Moody's, fait toujours l'objet de critiques après avoir accordé d'excellentes notes aux actifs toxiques à l'origine de la crise. "La valeur de ce que nous apportons vient en ayant les plus justes méthodologies, analyses, personnes, formations." Selon lui, l'agence n'a aucune intention d'influer sur le marché à travers ses analyses.

Standard & Poor's et ses concurrentes Moody's et Fitch ont été accusées d'accentuer la crise de la zone euro en dégradant la notation de pays européens endettés ou en fort déficit budgétaire à des moments clés. Cinq semaines après l'adoption de ces nouvelles méthodes, Standard & Poor's a entraîné un séisme politique en abaissant la note de crédit des Etats-Unis. La semaine dernière, neuf pays de la zone euro ont fait les frais de sa nouvelle approche, dont la France, qui a perdu son précieux AAA, et l'Italie, dont la note a été dégradée de deux crans à BBB+.

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