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Rachat de SFR : Bouygues surenchérit, Numericable s'engage sur les emplois

Le premier relève son offre sur la filiale télécoms de Vivendi de 800 millions d'euros, pour la porter à 11,3 milliards d'euros. Le second mise sur le social. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La façade du siège social du groupe Bouygues Telecom, à Paris. (BOB DEWEL / ONLY FRANCE / AFP)

La bataille se corse dans la course au rachat de SFR. Bouygues annonce, jeudi 13 mars, avoir relevé la partie "cash" de son offre sur la filiale télécoms de Vivendi de 800 millions d'euros, pour la porter à 11,3 milliards d'euros. De son côté, Numericable s'engage à maintenir les emplois dans le futur groupe.

Bouygues fait monter les enchères

Dans le cadre de son offre améliorée, la participation de Bouygues dans la société issue de la fusion entre Bouygues Telecom et SFR serait de 52% contre 49% dans l'offre précédente, précise le communiqué de Bouygues.

"L'introduction en Bourse du nouvel ensemble est envisagée dès la réalisation de la fusion, offrant une liquidité immédiate à Vivendi", indique le groupe. Il "donnerait naissance à un acteur majeur du numérique français disposant de fortes capacités d'investissements notamment pour le déploiement de la fibre et à même de développer l'innovation et la qualité de service au bénéfice des consommateurs", assure-t-il.

Avec cette proposition revue à la hausse, Bouygues espère faire la différence face à son rival Numericable, dans la dernière ligne droite des discussions. Numericable a en effet fait une proposition inférieure : 10,9 milliards d'euros "en cash" et 32% de l'entité combinée.

Numericable réplique sur l'emploi

Dans Le Parisien daté de jeudi, le PDG de Numericable, Eric Denoyer, tire à boulets rouges sur l'offre de Bouygues. Il affirme qu'"au moins 3 000 emplois seront affectés" si celui-ci est choisi pour racheter SFR, pointant "de graves problèmes de doublons""Nous avons 130 boutiques dans lesquelles nous ne vendons que de la fibre et des services pour la télévision. SFR a plus de 700 boutiques et Bouygues 600 qui sont, pour la plupart, côte à côte et vendent le même service et les mêmes smartphones", souligne Eric Denoyer.

Le Parisien révèle aussi que le président d'Altice - maison mère de Numericable -, Patrick Drahi, a écrit un courrier au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et à la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin. Cette lettre contient notamment des engagements sur le maintien de l'emploi chez SFR si son offre est acceptée. 

Une réunion du comité de Vivendi chargé d'examiner les candidatures est prévue jeudi, avant un conseil de surveillance au grand complet, vendredi. Le choix final reviendra à ses quatorze membres, sous la houlette de Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance, et de Vincent Bolloré, son futur successeur.

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