Les syndicats invités à l'Elysée : "Ne pas y aller, c'est déserter la défense des travailleurs", estime Laurent Berger de la CFDT
Emmanuel Macron reçoit vendredi les représentants des organisations syndicales pour un déjeuner de travail au Palais de l'Elysée, mais le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a décliné l'invitation.
"Il y a urgence à dire au président de la République : voilà nos propositions et voilà ce qu'on ne veut pas", indique Laurent Berger, vendredi 10 juin sur France Inter. Le secrétaire général de la CFDT et président de la Confédération européenne des syndicats est invité à déjeuner à l'Elysée, en présence d'Emmanuel Macron et d'autres syndicats. "Ce n'est pas de la com", estime-t-il, répondant aux critiques qui voient dans cette invitation une stratégie politique et électoraliste.
De son côté, le leader de la CGT, Philippe Martinez, a décliné l'invitation. "Faire la politique de la chaise vide, au moment où on va voir celui à qui on reproche de ne pas nous avoir assez écoutés ces dernières années, je ne comprends pas le message, ajoute Laurent Berger. Ça n'intervient pas dans la campagne. Il est élu et ne pas y aller, c'est déserter ce qui est notre raison d'être, la défense des travailleurs."
"Urgence" sur le pouvoir d'achat
Laurent Berger prévoit de remettre au chef de l'État "un dossier avec tout ce que porte la CFDT" et de "l'interroger sur les annonces" faites récemment pour répondre à l'inflation qui pèse sur les ménages. Il entend plaider en faveur de mesures d'aides "plus ciblées" en direction des plus modestes, estimant que "l'urgence de la période c'est de répondre à tous ceux et toutes celles qui ont des difficultés de pouvoir d'achat".
.@CfdtBerger : "Le message, c'est : vous faites quoi sur le pouvoir d'achat de façon très rapide pour les ménages et les travailleurs les plus modestes ? Sur l'augmentation du salaire ?" #le79Inter pic.twitter.com/QaddvJYwBn
— France Inter (@franceinter) June 10, 2022
Le secrétaire général de la CFDT défendra également des mesures plus contraignantes pour inciter "les entreprises et les branches professionnelles à négocier des augmentations de salaires ; il y a un levier pour cela : les aides publiques ou les allégements de cotisations".
Laurent Berger souhaite par ailleurs demander des précisions à Emmanuel Macron concernant le CNR, ce "Conseil national de la refondation" annoncé par l'exécutif pour concrétiser le "changement de méthode" promis par le président de la République. Selon lui, "il faut surtout que ça serve à écouter et à co-construire" et non pas à créer une "structure supplémentaire".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.