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Grande distribution : les salariés du groupe Carrefour appelés à la grève ce week-end

Les organisations syndicales dénoncent notamment un de mauvaises conditions de travail et réclament des embauches et des hausses des salaires.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu
Radio France
Publié Mis à jour
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Des grévistes devant le Carrefour de Saint-Jean-de-Védas (Hérault), le 3 avril 2021. (JEAN MICHEL MART / MAXPPP)

Les salariés du groupe Carrefour se sont mobilisés samedi 3 avril dans toute la France, avec des grèves ou manifestations à l'appel de la CFDT et de la CGT, pour dénoncer un "confinement social", de mauvaises conditions de travail, et réclamer embauches et hausses des salaires.

En Côte-d'Or, dans l'Hérault, l'Orne, le Calvados et les Côtes-d'Armor, des mobilisations de salariés de Carrefour devant leurs magasins ont été recensées samedi 3 avril par les radios locales du réseau France Bleu. La CFDT appelle les salariés du groupe Carrefour à se mettre en grève pour ce week-end de Pâques. Le deuxième syndicat du groupe précise que sa demande concerne "l'ensemble des salariés des hypermarchés, supermarchés et entrepôts".

La CFDT demande notamment "l'arrêt du passage des magasins en location gérance en 2021", "le retour à des conditions de travail décentes", ou encore "la revalorisation des grilles de salaires et le versement de la prime Macron".

Un "plan brutal et insoutenable"

Selon Sylvain Macé, délégué syndicat du groupe France, les négociations sur la revalorisation des salaires ont été un échec, la direction ne proposant qu’entre 0,9 et 1% d’augmentation. L'organisation dénonce également la mise en place il y a trois ans d'un "plan brutal et insoutenable" qui a conduit à la suppression de 12 000 postes en France. Mi-février, Carrefour a indiqué que ses ventes avaient progressé de 7,8% en 2020, selon le groupe, il s'agit de ses meilleurs résultats "depuis au moins 20 ans".

À Portet-sur-Garonne, ils étaient une cinquantaine mobilisés samedi devant le Carrefour, rapporte France Bleu Occitanie. "Les clients ne respectent pas les gestes barrières. On nous insulte quand on demande de mettre correctement le masque. Il y a beaucoup de monde à chaque reconfinement, ça devient la petite sortie en supermarché... Nous, on prend des risques tous les jours", regrette Nadège, caissière qui travaille dan ce Carrefour depuis 16 ans. "Ça m'arrive d'en pleurer au travail", ajoute sa collègue Laurie. 

Mi-mars, le gouvernement a annoncé le versement d'une "prime Macron" défiscalisée et exonérée de cotisations sociales d'un montant maximum de 1 000 euros pour les bas salaires, notamment les travailleurs "de la deuxième ligne" dans la grande distribution, particulièrement exposés pendant la pandémie.

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