Mouvement des "gilets jaunes", commerce en ligne, ventes privées,... Pour beaucoup de petits commerçants, les soldes n'ont plus de sens

Bras croisés derrière son comptoir, dans un magasin vide du quartier du Faubourg Saint-Antoine dans le 11e arrondissement de Paris, Marc, qui vend des tissus, dit avoir perdu 30% de son chiffre d'affaires. Il a hâte que les soldes commencent et voudrait un système plus équitable que celui des ventes privées."Les gens qui font des ventes privées attirent beaucoup plus de clients. Moi je ne peux pas me permettre de faire ça donc j’attends les soldes", explique-t-il, amer. La boutique de Nathalie, juste à côté, vend de la lingerie. C'est le même constat. La vendeuse non plus n’organise pas de vente privée, et c’est un problème d’autant plus que les clients ont un large choix. 

On a une concurrence déloyale. Internet, ça a bouffé un peu tous les commerçants. Ça c’est la réalité malheureusement. Ils ne sont pas taxés comme nous, Amazon, Cdiscount, j’en passe et des meilleurs.

Nathalie, une vendeuse de lingerie

à franceinfo

Il y a aussi des commerçants résignés. pour eux, ce qui est perdu ne sera jamais récupéré. "Aujourd’hui, c’est devenu triste parce qu’on a banalisé les soldes, déplore Bernard. Les soldes ici c'est tous les jours, toutes les minutes, toutes les heures, sur internet, dans les boutiques. Est-ce qu’on doit les avancer ? Les reculer ? Ça n’a plus de sens aujourd’hui. Le mot soldes n’a plus de sens". Un sentiment partagé par d'autres commerçants qui demandent de modifier le système de promotions actuel.