La Répression des fraudes accuse le site vente-privee.com de tromperies sur les prix
La DGCCRF reproche "à l'entreprise d'avoir cherché à donner à ses clients l'illusion de faire une bonne affaire en mettant en place différentes stratégies frauduleuses visant à construire un 'prix de référence' fictif".
Les affaires faites sur le site vente-privee.com sont elles si bonnes que cela ? La Répression des fraudes en doute. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé jeudi 10 janvier avoir transmis à la procureure de la République de Bobigny les conclusions d'une enquête sur le groupe français de commerce en ligne.
Concrètement, la DGCCRF reproche "à l'entreprise d'avoir cherché à donner à ses clients l'illusion de faire une bonne affaire en mettant en place différentes stratégies frauduleuses visant à construire un 'prix de référence' fictif", indique un communiqué (document PDF) de la Répression des fraudes.
Ce "prix de référence", explique l'organisme, est le prix à partir duquel est calculé le taux de réduction pratiqué. "En l'occurrence, des 'prix de référence' qui ne correspondaient dans les faits à aucune réalité économique étaient utilisés pour afficher des taux de promotion particulièrement attractifs", précise la DGCCRF.
Le groupe "conteste fermement"
Contactée par l'AFP, l'entreprise, spécialiste du déstockage en ligne de grandes marques et fondée en 2001 par Jacques-Antoine Granjon, "conteste fermement toute mise en place de 'stratégies frauduleuses visant à construire un prix de référence fictif'".
"La société a, à l'inverse, déployé ces dernières années d'importants moyens humains et financiers pour vérifier les prix conseillés de ses très nombreuses marques partenaires", affirme-t-elle encore.
Le groupe, qui précise ne faire l'objet "d'aucune poursuite à ce jour", n'est pas en mesure de faire plus de commentaire sur une procédure couverte par le secret et à laquelle il n'a pas encore eu accès, conclut vente-privee.com.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.