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SNCM : la suppression de 800 à 1000 emplois en projet

Les syndicats ont en main depuis mardi le nouveau plan de la direction de la compagnie maritime. Pour la première fois, le volet social chiffre les suppressions d’emplois envisagées. Il toucherait près de la moitié du personnel.
Article rédigé par franceinfo
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  (Un projet de la direction de la SNCM porte sur "800 à 1.000" suppressions d'emplois © MaxPPP)

Quel avenir pour la SNCM ? Une fois de plus, la question s’est posée mardi à l’occasion d’une rencontre à Marseille en préfecture, entre les représentants de la direction, du personnel, de l’Etat et du médiateur appelé au chevet d’une entreprise en difficulté financière. Selon les syndicats, Transdev, l’actionnaire principal de la compagnie, a précisé ses intentions sociales.

Moitié moins de salariés

La direction de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) a présenté aux représentants du personnel un nouveau "schéma d’exploitation ". Une feuille de route pour un scénario sans repreneur, mais dans le contexte des remboursements des aides d’Etat formulés par la Cour de justice de l’Union européenne.

Selon les syndicats, les coupes prévues par la direction pourraient atteindre "800 à 1.000 emplois ". La SNCM compte 2.000 salariés, dont 400 employés sous contrat à durée déterminée.

"La solution de la direction passe par le redressement judiciaire" (Marie-Christine Lauriol, France Info Marseille)

Les intentions de l'actionnaire principal précisées

A l’issue des six heures de discussion, les syndicats ont dénoncé un coup de force de Transdev qui chercherait à imposer un redressement judiciaire. Selon la CGT, "aucune garantie n’est prévue pour le personnel restant " dans le schéma avancé. De son côté, le représentant de la CFE-CGC dénonce "l’utilisation de manipulations d’hypothèses " pour étayer le plan.

 

Transdev, qui ne s’est pas exprimé mardi, a plusieurs fois exprimé sa préférence pour l’option d’un redressement judiciaire. Un maintien de l’activité, avec l'objectif de créer une nouvelle entité, tout en effaçant l'ardoise du remboursement de plus de 400 millions d'euros, réclamé par Bruxelles. Une nouvelle réunion est prévue le 28 octobre, toujours dans l'incertitude, mais avec cette fois des chiffres sur la table.

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