SNCF : les cheminots divisés sur la fin de la grève

Alors que le cortège de la manifestation parisienne prévue ce jeudi commence à peine à se former autour de la gare Montparnasse, plusieurs assemblées générales de cheminots ont déjà voté la fin du mouvement. A Périgueux, à Caen, à Toulouse par exemple, le travail reprendra à partir de demain.

Le sens de ces votes ne laisse pas présager pour autant de ce que devrait donner les autres assemblées générales, notamment dans les établissements d'Ile-de-France, où le taux de grévistes était important. Car d'autres assemblées générales, comme Saint-Etienne, Poitiers ou Valence, ont décidé de continuer jusqu'aux prochaines AG fixées demain matin.

Ces votes sont le reflet de la division syndicale sur la question de la poursuite de la grève. Le syndicat SUD-rail a en effet appelé à voter en ce sens. Il estime que le texte de la réforme ferroviaire amendé mercredi par les députés ne répond toujours pas aux revendications des cheminots, en particulier sur les risques d'éclatement de la SNCF.

La CGT apparaîr elle-même divisée. A l'échelon central, Thierry Lepaon est sorti du silence qu'il s'était imposé depuis le début du conflit pour dire que la grève était arrivée à un "tournant ". Mais le secrétaire de la CGT-cheminots, Gilbert Garrel, qualifie d'"enfumage " les amendements au projet de réforme ferroviaire. Il estime que par "tournant ", Thierry Lepaon ne voulait sans doute pas dire qu'il fallait cesser le mouvement.

Le taux de participation global ne cesse de baisser selon la direction de la SNCF. Il était de 10,48% ce jeudi matin contre 11,8% la veille. Soit plus de 16 points en dessous de la mobilisation d'il y a neuf jours. Quelque-soit le résultat final, le mouvement aura été le plus long depuis 2010.