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Smoby- Majorette : les jeux dangereux des dirigeants

Le petit-fils du fondateur devra s’expliquer sur la faillite du n°1 français du jouet. Jean-Christophe Breuil se présente comme la victime d'une cabale destinée à mettre la main sur le groupe.
Article rédigé par franceinfo
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Le petit-fils du fondateur du n°1 français du jouet dénonce une "campagne de manipulation, juste avant Noël", période cruciale pour le fabricant de jouets. "Aujourd'hui un éventuel actionnaire peut se présenter et prendre une position dans le groupe. J'imagine qu'il y a bien une stratégie derrière tout cela", poursuit Jean-Christophe Breuil.

En juillet dernier, le procureur de la République de Lons-Le-Saunier a ouvert une information judiciaire à l'encontre de l'ancien PDG de Smoby-Majorette.
Jean-Christophe Breuil, qui était aux commandes de l'entreprise familiale jusqu'à la même époque, serait soupçonné de détournements de fonds via une nébuleuse de sociétés-écrans basées à l'étranger et notamment dans des paradis fiscaux.
De plus, plusieurs SCI (société civile immobilière) appartenant à la famille Breuil loueraient des locaux et des terrains à Smoby à des prix supérieurs au marché.
_ L'entreprise disposerait également de 18 cartes bancaires d'entreprise qui permettraient de tirer directement de l'argent sur les comptes de la société sans avoir à détailler les notes de frais.

L'enquête a été confiée à la brigade financière de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Dijon, qui a débuté ses auditions en début de semaine.

Smoby-Majorette, devenu numéro 2 européen du jouet après le rachat de Berchet en 2005, a été repris au printemps dernier par l'Américain MGA Entertainment dans le cadre d'une procédure de sauvegarde. Mais la mauvaise situation de l'entreprise a conduit au dépôt de bilan. L’entreprise a été placée en redressement judiciaire au début du mois.
_ Smoby, qui a accusé une perte nette de plus de 25 millions d'euros en 2005-2006 et de 9 millions d'euros au premier semestre 2006-2007, fait face à une dette de plus de 275 millions d'euros pour 58 millions de fonds propres. Le groupe emploie 2.750 salariés dont 1.300 en France.

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