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SFR voudrait racheter Bouygues Telecom, Macron n'y est pas favorable

SFR lance l'offensive et propose de débourser 10 milliards d'euros pour racheter Bouygues Telecom. C'est le Journal du dimanche qui l'affirme et précise que cette offre, mise sur la table il y a dix jours, devrait être examinée mardi l'ors d'un conseil d'administration de Bouygues. Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est dit hostile à cette opération.
Article rédigé par franceinfo
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  (Selon le JDD, SFR aurait proposé 10 milliards d'euros pour racheter Bouygues Telecom © Maxppp)

Le patron de SFR-Numericable, l'homme d'affaires Patrick Drahi, aurait l'intention de mettre 10 milliards d'euros sur la table pour racheter Bouygues Telecom, croit savoir le Journal du dimanche, qui révèle l'information. Selon le JDD, qui cite plusieurs sources non identifiées, l'offre en cash, au moyen d'un emprunt auprès de BNP-Paribas, a été présentée il y a dix jours et son montant est 25% plus élevé que la valorisation de Bouygues Telecom par les marchés.

Toujours selon l'hebdomadaire, si ce rachat avait lieu, SFR reprendrait la totalité des onze millions de clients en téléphonie mobile de Bouyges Telecom et deviendrait alors le premier opérateur mobile de France. Le JDD cite une source proche des négociations selon laquelle SFR pourrait améliorer son offre d'ici le conseil d'administration de Bouygues qui aura lieu mardi.

Patrick Drahi aurait même négocié avec Free et Orange pour éviter les problèmes de concurrence. Les précisions de Bruce de Galzain

"Le temps n'est pas à des rapprochements opportunistes" (Emmanuel Macron)

Réagissant à cette information, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a déclaré à l'AFP qu'une "consolidation" dans le secteur des télécoms n'était "pas souhaitable". "Le temps n'est pas à des rapprochements opportunistes auxquels plusieurs peuvent trouver un intérêt qui ne retrouve pas ici l'intérêt général", a-t-il jugé.

"Je dis et répète que la consolidation n'est pas aujourd'hui souhaitable pour le secteur. L'emploi, l'investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d'une consolidation sont à ces égards négatives, comme l'ont prouvé les cas récents en Europe", a poursuivi le ministre de l'Economie dans une déclaration écrite.

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