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Sarkozy confirme l'entrée de l'Etat au capital des Chantiers de l'Atlantique

Lors d'une visite à Saint-Nazaire, Nicolas Sarkozy a réitéré la volonté de l'Etat de prendre 9% du capital des ex-Chantiers de l'Atlantique, et de conclure un accord de préemption sur les 25% du capital toujours détenus par Alstom.
Article rédigé par franceinfo
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"Je ne laisserai pas tomber les chantiers de l'Atlantique. (...) Quel est le meilleur témoignage de ma confiance dans l'avenir des chantiers et dans la construction de navires haut de gamme dans notre pays que de prendre une part du capital", a déclaré le président, s'efforçant de rassurer les salariés inquiets après la reprise de la société par le groupe sud-coréen STX Shipbuilding. Le président a confirmé la décision de l'Etat d'acquérir 9% du capital des chantiers navals. Evoquant les 25% qu'Alstom pourrait revendre en 2010, M. Sarkozy a assuré que "si Alstom devait partir, c'est l'Etat français qui rachèterait parce que nous voulons être associés à toutes les décisions stratégiques".

Devant plusieurs centaines de salariés réunis dans la salle de spectacles du "Fantasia", paquebot de 330 mètres en cours de finition pour l'armateur italien MSC, Nicolas Sarkozy a défendu l'accord signé le 12 juin par le gouvernement avec STX, avant l'OPA du groupe sud-coréen sur Aker Yards, l'ancien propriétaire norvégien des chantiers nazairiens. Avec cet accord, "l'Etat va se retrouver directement ou indirectement propriétaire de 34%", soit la minorité de blocage, et pourra donc peser sur toutes les décisions stratégiques. "C'est la meilleure preuve de ma décision de m'engager durablement sur les chantiers", a fait valoir le président.

Les salariés, dont les syndicats ont rencontré Nicolas Sarkozy, n'ont pas été totalement rassurés. "On a un discours rassurant qui ne lève pas les inquiétudes qu'on pouvait avoir sur les possibles transferts de savoir-faire sur le moyen ou long terme", a réagi Joël Cadoret (CGT). "On a gagné une partie, mais pas obligatoirement une pérennité pour notre entreprise", a estimé Marc Ménager (CFDT).

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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