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Routiers : la CFDT appelle à une grève la semaine prochaine

Premier syndicat de transporteurs routiers, la CFDT a appelé l'ensemble de ses militants à une grève à compter du milieu de la semaine prochaine. La CFDT ne s'est jusqu'à présent pas associé au mouvement mais elle présente son revirement comme une conséquence du refus du patronat du secteur de négocier sur les salaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Un barrage routier près de Caen © Maxppp)

La CFDT, premier syndicat du transport routier de marchandises, a appelé jeudi à la grève et à "l'action " à partir de la semaine prochaine, initiative qui pourrait relancer une mobilisation en voie d'essoufflement sur fond de conflit salarial. La négociation annuelle obligatoire s'est conclue cette semaine par un échec, les organisations patronales ayant refusé d'accéder aux demandes des syndicats qui réclament 5% de hausse de salaire et un 13e mois, entre autres. Les patrons ne souhaitent pas aller au-delà de 1% à 2% d'augmentation selon les niveaux de salaire. Et la pression de l'intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC, qui a organisé des blocages jusqu'à jeudi, ne les a pas fait reculer.

Suspension des aides

L'intersyndicale avait, en début de journée, demandé "que le gouvernement sorte de sa réserve et annonce immédiatement la suspension de toutes les aides publiques aux entreprises du secteur d'activité, retournant ainsi le rapport de forces ".

La CFDT routiers appelle à son tour à rejoindre le mouvement social. Thierry Cordier, de la CFDT

L'absence de la CFDT, qui avait vite quitté les discussions, a pesé lourd dans ces réponses. Elle a aussi compté dans la perte de vigueur de la contestation même si le principal syndicat avait peiné lui aussi à mobiliser seul en décembre. Mercredi, les organisations patronales avaient refusé de participer à une réunion prévue jeudi en l'absence "d'élément nouveau " après l'échec des premiers rendez-vous.

"La conséquence directe du refus de négocier les revalorisations salariales par les organisations patronales "

Dans un communiqué, la CFDT explique son appel à la grève comme "la conséquence directe du refus de négocier les revalorisations salariales par les organisations patronales " et précise que les modalités d'actions seront détaillées vendredi. Selon une source proche du dossier, les patrons ont refusé la négociation parce que seuls les permanents syndicaux participaient aux blocages et barrages organisés à l'appel de l'intersyndicale. Le retour de la CFDT dans le jeu pourrait changer la donne. Une autre source au fait des discussions disait jeudi soir y voir un point de bascule susceptible de ramener la FNTR, première organisation patronale, à la table des discussions.

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