Révélations sur Eads : la colère de Colette Neuville
La présidente de l'Association des actionnaires minoritaires qui s’exprimait ce matin sur France Info a estimé que "cette affaire-là devrait donner le coup de grâce aux sociétés où l'Etat est actionnaire. Je pense que plus aucun actionnaire n'aura envie d'être actionnaire dans une société où se trouve aussi l'Etat, compte tenu du rôle ambigu que l'Etat semble avoir joué dans cette affaire".
Colette Neuville juge « invraisemblable que la Caisse des dépôts ait fait un aussi gros investissement sans avoir le feu vert de l'Etat».
Thierry Breton, l’ancien ministre de l’économie se défend lui dans le Journal du dimanche. Il affirme que quand « il a appris en avril 2006 que la Caisse des dépôts avaient repris 2,25% des titres Lagardère (d’Eads), il a été « très mécontent car cela nous permettait en porte à faux vis-à-vis de la partie allemande ». Autrement dit il n’en avait pas été informé au préalable.
Les doutes portent sur deux points essentiels: le gouvernement Villepin était-il informé des difficultés d’Eads lors des ventes d'actions par les principaux dirigeants et actionnaires privés du groupe fin 2005 et début 2006, des difficultés du groupe qui allaient faire plonger le titre en Bourse au moment de leur révélation, à la mi-juin? Est il intervenu pour le rachat par la Caisse des dépôts d'une partie des actions vendues
par Lagardère au prix fort?
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a ordonné une enquête interne afin "d'examiner l'action des services du
ministère en ce qui concerne ce dossier entre fin 2005 et juin 2006".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.