Retraites : "Toute réforme est difficile en France, donc l'accord avec les syndicats réformistes est fondamental", estime Manuel Valls
L'ancien Premier ministre, qui a utilisé six fois l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer des lois, insiste sur la nécessité d'impliquer la CFDT et l'Unsa.
"Toute réforme est difficile en France, donc elle passe par une bonne explication vis-à-vis de l'opinion mais surtout l'accord avec les syndicats réformistes est un élément fondamental", estime lundi 13 janvier sur franceinfo l'ancien Premier ministre Manuel Valls, interrogé sur la réforme des retraites que le gouvernement veut mettre en place et qui provoque une grève depuis 40 jours.
"Nous l'avions éprouvé lors de la loi El Khomri, sur le marché du travail. Nous avions fait l'erreur - je l'avais déjà dit à l'époque - de ne pas impliquer suffisamment la CFDT et l'UNSA", se rappelle l'ancien Premier ministre socialiste, qui a pourtant eu recours à six reprises à l'article 49.3 de la Constitution, pour faire passer la loi El Khomri et la loi Macron. "C'est très important, dans une société morcelée, avec la crise démocratique que nous connaissons, de compter sur les corps intermédiaires. Il faut intégrer les partenaires sociaux."
Une réforme "nécessaire"
"À partir du moment où le Premier ministre a fait un geste en retirant l'âge pivot et qu'il y a une conférence sur le financement des retraites, il faut accepter cette discussion", estime encore l'actuel conseiller municipal de Barcelone. "C'est une réforme nécessaire et il fallait l'engager".
"Les Français sont favorables à la retraite par points, à la fin des régimes spéciaux... Donc je crois qu'il y a les bases d'un consensus plus large pour sortir de la crise que la France connaît", estime l'ancien Premier ministre. "Le système actuel montre ses limites. Le système par points intègre les évolutions du marché du travail, de la formation tout au long de la vie et de l'allongement de la durée de vie."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.