Retraites : si le gouvernement "lâchait sur l'âge pivot, il abandonnerait la seule source de financement un peu solide"
Annie Genevard, vice-présidente de l’Assemblée nationale et présidente du Conseil national des Républicains, reproche "les reculs, les renoncements, les dépenses supplémentaires" qui se multiplient sur le projet de réforme des retraites au fil des jours.
Au 34e jour du conflit sur les retraites, des députés Les Républicains ont provoqué un débat sans vote mardi 7 janvier au soir sur le projet de réforme avec de nombreuses questions pour Laurent Pietraszewski, le nouveau "Monsieur retraites" du gouvernement. "Depuis deux ans que ce projet est à l'étude, le Parlement n'a jamais été interrogé. Nous avons un ministre qui cherche ses marques, est en rodage, sur un texte qui n'est pas prêt", a réagi mercredi 8 janvier sur franceinfo Annie Genevard, vice-présidente de l’Assemblée nationale et présidente du Conseil national des Républicains.
À un mois de l'examen par le Parlement, le texte n'est pas prêt.
Annie Genevard, présidente du Conseil national des Républicainsà franceinfo
Le Premier ministre Édouard Philippe "a fait un pas en direction de la position des syndicats en acceptant, malgré lui, la conférence de financement, ce qui nous fait craindre une disjonction entre le texte [initié par Jean-Paul] Delevoye et son financement", a regretté Annie Genevard.
"Chaque jour qui passe a son lot de reculs"
"L'âge pivot est la seule mesure destinée au financement de la réforme, estime Annie Genevard. Chaque jour qui passe a son lot de reculs, de renoncements, de dépenses supplémentaires. S'il lâchait sur l'âge pivot, même si ce n'est pas totalement satisfaisant parce que les pensions baisseront, il abandonnerait la seule source de financement un peu sérieuse, un peu solide à ce projet de réforme" a-t-elle affirmé. "C'est la responsabilité du gouvernement de se dépatouiller d'une situation de confusion, qu'il a créée. Il faut avoir le courage, pour conduire une bonne vraie réforme des retraites, de reprendre les choses à la racine."
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