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Réforme des retraites : "Si l'objectif est de nous faire renoncer, ce sera difficile de trouver un compromis", avertit Darmanin

Le ministre de l'Action et des comptes publics a défendu la réforme et la position du gouvernement dans un entretien au "Journal du dimanche".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, le 15 octobre 2019 à Paris. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Un message de fermeté avant la grève du 5 décembre. Dans une interview au Journal du dimanche, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a assuré que le gouvernement n'abandonnerait pas sa réforme des retraites"Si l'objectif de la grève est de nous faire renoncer à la réforme, ce sera difficile de trouver un compromis", avertit-il.

En revanche, "s'il s'agit de préciser certains points, d'intégrer des revendications légitimes ou de mettre en place des calendriers de transition adaptés, le Premier ministre a dit que sa porte était ouverte", rappelle Gérald Darmanin, soulignant que "toutes les réformes des retraites ont suscité de fortes contestations".

Le ministre en a profité pour critiquer les régimes spéciaux que le gouvernement souhaite supprimer au profit d'un régime universel par points. "Ils ont eu sans doute leur intérêt dans le passé mais ils ne se justifient plus", estime-t-il.

Un coût estimé à 8 milliards d'euros par an

Il a surtout insisté sur le coût de ces régimes. "On a du mal à comprendre pourquoi l'Etat verse chaque année 8 milliards d'euros – sur nos impôts !  pour les équilibrer", poursuit-il, notant qu'à la RATP, "49 000 salariés cotisent pour 42 000 retraités", contraignant l'Etat à "verser 750 millions d'euros par an pour équilibrer le système".

Pour la SNCF, qui devrait, comme la RATP, connaître une grève d'ampleur le 5 décembre, appelée à se poursuivre les jours suivants, "c'est plus de 3 milliards d'euros ! En économisant ces 8 milliards d'euros, on pourra financer les mesures d'égalité sociale que prévoit notre réforme", explique le ministre.

Interrogé sur la relance d'un service minimum dans les transports, le ministre se dit "attaché au droit de grève". "Je ne vois pas l'utilité de lancer des provocations, comme le font quelques sénateurs, à la veille d'un grand mouvement social, poursuit-il. Cela dit, je ne voudrais pas non plus d'une prise en otage des usagers pendant plusieurs semaines qui empêcherait de produire, de créer, de vivre."

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