Retraites : les oubliés de la pénibilité
La question de la pénibilité fera aussi l'objet de négociations. Les syndicats souhaitent le retour de quatre critères supprimés en 2017. Des journalistes de France 3 ont passé une journée avec une équipe d'éboueurs, pour se rendre compte de la pénibilité de ce métier.
À Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine), la tournée des éboueurs dure de 6 heures du matin jusqu'à 13 heures. Les gestes sont répétitifs et éprouvants physiquement. Au volant, le chauffeur a 32 ans d'ancienneté. Il donne toujours un petit coup de main. Mais pour lui, porter les poubelles, c'est fini. "J'ai fait 6 ans derrière la benne. À la suite d'un accident de camion, j'ai eu deux vertèbres broyées", explique Djamel Djebabla.
Beaucoup d'accidents du travail
Dans le métier, les accidents du travail sont deux fois supérieurs à la moyenne. Les problèmes de dos et d'articulation sont monnaie courante. Il y a le poids des conteneurs et les déchets qui débordent, et qu'il faut collecter à la main. Un métier pénible, et pourtant, ces éboueurs employés par une société privée, partent à la retraite comme tout le monde, à 62 ans, tandis que leurs collègues du secteur public peuvent partir à 57 ans. Passé 60 ans, les éboueurs vivent en moyenne trois ans de moins que les autres travailleurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.