Retraites : le gouvernement a-t-il cédé face aux policiers ?
Depuis une semaine, les policiers multiplient les gestes symboliques pour exprimer leur colère à propos de la réforme des retraites. Ils semblent avoir été entendus jeudi 12 décembre par le ministre de l'Intérieur. Ils ont donc décidé de suspendre leur mouvement.
Cette file d'attente d'une trentaine de CRS dans le couloir d'un cabinet médical pour un arrêt maladie est un avertissement pour le gouvernement. Christophe, CRS depuis vingt ans en région parisienne, s'est lui aussi fait porter pâle jeudi 12 décembre comme la moitié de sa compagnie. Il assume. "On vient travailler tous les jours en étant usés depuis plusieurs années. On va simplement voir le médecin qui fait des analyses et constate que l'on est exténués."
Les syndicats suspendent le mouvement de protestation
La colère est montée d'un cran quand les policiers ont découvert la réforme des retraites. Si les fonctionnaires de police pourront toujours partir à la retraite dès 52 ans, ils perdront de nombreux avantages. Aujourd'hui, tout policier a le droit à un an de cotisation supplémentaire tous les cinq ans. Avec la future réforme, ce bonus ne s'appliquerait qu'aux policiers exposés à des risques sur le terrain. La démonstration de force semble avoir fonctionné. Les syndicats affirment avoir obtenu gain de cause.
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