Retraites : l'exemple suédois
Il y a vingt-et-un ans, la Suède a réformé son système de retraite, avec un départ repoussé à 65 ans. Les entreprises et les salariés ont dû s'adapter.
Dans la campagne suédoise, à l'est de Stockholm, Björn commence des travaux dans un jardin qui n'est pas le sien. Pose de parquet, gros oeuvre, entretien de pelouse... Ce colosse, ancien carrossier, sait à peu près tout faire. Il gagne 1 000 à 1 200€ par mois et double ainsi ses revenus. À 76 ans, il travaille encore, car sa retraite ne lui suffit pas. "Travailler tard, c'est tout bénéfice pour la société suédoise. Si on reste assis à ne rien faire, on vieillit plus vite (...). Je n'ai aucune dépense médicale", explique-t-il.
Le système ne convient pas à tout le monde
Une ancienne professeure de langues a pris sa retraite à 65 ans, l'âge du taux plein instauré il y a vingt ans en Suède à la suite d'une vaste réforme. Elle touche aujourd'hui un peu plus de 1 200€ par mois. "Si je ne vais pas au restaurant et que je paie juste mon loyer sans acheter de vêtements, si je me contente du minimum vital, je m'en sors à peu près", déplore-t-elle. Alors, chaque semaine, elle va manifester devant le Parlement suédois pour réclamer une revalorisation des retraites.
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