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Réforme des retraites : que François Bayrou "s'exprime, c'est tout à fait normal", réagit Marlène Schiappa après la mise en garde du patron du Modem

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Article rédigé par franceinfo
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Dans une interview au Parisen-Aujourd'hui en France, le président du Modem a appellé Emmanuel macron à "prendre le temps de la pédagogie" et l'a allerté contre le risque d'un "passage en force".

"Qu'il s'exprime, c'est tout à fait normal", a réagi dimanche 18 septembre sur franceinfo Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la vie associative, après l'interview de François Bayrou dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. Le président du Mondem met en garde Emmanuel Macron contre le risque d'un "passage en force" sur la réforme des retraites.

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Malgré l'opposition des syndicats, le chef de l'État, a redit cette semaine son souhait de voir la réforme entrer en vigueur dès l'été 2023. Emmanuel Macron espère obtenir un compromis au parlement, mais l'usage du 49.3 n'est selon lui pas un tabou. "Je suis opposé au passage en force. Si on se lance dans cette voie-là, alors nous sommes certains de coaliser d'abord les oppositions entre elles, puis de diviser la société française", a averti M. Bayrou, en appelant à prendre "le temps de la pédagogie".

"Il y a des concertations"

"François Bayrou a une place importante dans notre majorité et dans notre histoire politique depuis 2017", a reconnu Marlène Schiappa sur franceinfo. "J'observe surtout que dans cette interview, il dit que cette réforme est une nécessité", affirme-la secrétaire d'État. "Il ne faut pas qu'on aille tous plus vite que la musique, il y a des concertations, il y a des pistes, toutes les portes sont ouvertes".

Le ministre du travail, Olivier Dussopt, reçoit les partenaires sociaux pour discuter de la réforme des retraites lundi, selon la secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la vie associative. "On verra ce que disent les partenaires sociaux", souligne-t-elle et le ministre du Travail "s'exprimera ensuite". Selon Marlène Schiappa, "certains syndicats partagent la nécessité de faire une réforme".

"Il faut que l'on puisse travailler sur la manière dont ensuite on la fait rentrer dans la loi, avec un débat parlementaire qui est important, poursuit-elle. On ne peut pas dire que le parlement est revenu au centre du jeu et considérer que ce ne serait pas souhaitable de faire passer les réformes devant le parlement". Marlène Schiappa balaie les accusations d'un passage en force : "Ce qui va vraiment changer la vie des Français, c'est ce que l'on va mettre dans cette réforme plutôt que de savoir comment elle sera votée et comment elle passera".

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