Réforme des retraites : "Quand Charles de Courson devient un symbole de la rébellion, c'est qu'il y a quelque chose qui se passe dans le pays", estime François Ruffin

"Quand Charles de Courson devient un symbole de la rébellion, c'est qu'il y a quelque chose qui se passe dans le pays", a ironisé François Ruffin, député La France insoumise, jeudi 8 juin sur France Inter, alors que les députés examinent jeudi la proposition de loi d'abrogation, , visant à abroger la mesure phare sur l'âge légal de départ à 64 ans, portée par le rapporteur du groupe Liot.

>> Suivez notre direct sur la réforme des retraites

La présidente de l'Assemblée nationale a cependant déclaré irrecevables mercredi les amendements rétablissant l'âge de la retraite à 62 ans en utilisant l'article 40 de la Constitution, qui proscrit toute proposition parlementaire créant une charge pour les finances publiques. "Un aveu de faiblesse", a estimé François Ruffin.

"Nous avons aujourd'hui un colosse aux pieds d'argile, un tigre de papier", a cinglé l'élu de la Somme. "Quand la démocratie, qui signifie normalement le pouvoir du peuple par le peuple, pour le peuple, devient le pouvoir sans le peuple et contre le peuple, ça ne tient pas longtemps", a-t-il développé. Pour l'Insoumis, "il faut chercher à réparer ces fractures et non diviser encore davantage". "Je suis triste pour mon pays aujourd'hui, parce que là où un président de la République doit être garant de l'unité de la nation, on a au contraire un porteur de division", a-t-il estimé.