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Réforme des retraites : "On est vigilants et inquiets sur la manifestation de demain", déclare Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris

Par crainte de nouvelles dégradations mardi, lors de la 10e journée d'action nationale, la mairie de Paris a mis un "gros un coup d'accélérateur" sur le ramassage des déchets et appelle le gouvernement à ne pas promulguer ou à surseoir à la mise en œuvre de sa réforme des retraites.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, le 8 février 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

"On est vigilants et inquiets sur la manifestation de demain", déclare lundi 27 mars sur franceinfo Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, à la veille d'une dixième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Emmanuel Grégoire condamne "les violences" survenues en marge de la mobilisation de jeudi dernier et lors de la manifestation anti-bassines dans les Deux-Sèvres samedi. Le premier adjoint d'Anne Hidalgo estime que ces violences "pourrissent la légitimité du mouvement social" et craint que les "situations d'enlisement conduisent à des formes d'embrasement".

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Pour éviter des scènes de violence mardi 28 mars, il met en avant le travail de coopération mené "entre la préfecture de police de Paris et les organisateurs des manifestations". Emmanuel Grégoire assure également que "des moyens exceptionnels pour sécuriser en amont la manifestation" parisienne sont déployés. Il évoque le ramassage des déchets qui se fera en priorité "sur l'axe principal", mais aussi "sur les rues aux abords pour éviter que dans les mouvements de dispersion en fin de manifestation quelques individus en profitent pour mettre un gros bazar", et brûlent par exemple les poubelles qui s'amoncellent sur les trottoirs depuis le début de la grève des éboueurs.

 "Plus de 2 000 tonnes" de déchets ramassés ce week-end

À ce sujet, le premier adjoint à la maire de Paris affirme qu'un "gros coup d'accélérateur" a été mis en place ce week-end, avec "un peu plus de 2 000 tonnes" de déchets ramassés. "On était à 7 800 tonnes [encore sur les trottoirs] dimanche à 14 heures, et ça a tourné encore dans l'après-midi", précise Emmanuel Grégoire. Il assure que la mairie de Paris "ne paye pas les jours de grève" des agents grévistes. "Nous sommes les premiers à savoir combien ça pèse sur le pouvoir d'achat des agents qui font ce choix, mais quand on fait grève on fait grève", tranche le premier adjoint.

"Il n'y a pas de paiement des jours de grève."

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris

à franceinfo

Face à ces tensions, Emmanuel Grégoire invite le gouvernement à "tendre la main, à trouver un moyen de sortir par le haut de cette situation". Il plaide pour "la non promulgation de la loi ou surseoir à sa mise en œuvre et renouer le dialogue avec les organisations syndicales". Selon le premier adjoint à la maire de Paris, "un signe d'apaisement politique" peut contribuer à limiter les tensions. "Il faut dénouer cette situation sur le plan politique plutôt que de prendre le risque de voir le pays s'enliser dans la crise", lance-t-il.

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