Réforme des retraites : Olivier Véran reproche à la gauche de vouloir "interdire le débat" à l'Assemblée
"Ce que je crains, c'est que les conditions du débat" à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites "ne soient pas réunies", déclare le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, mercredi 11 janvier sur franceinfo. Il réagit aux propos de la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), mardi soir lors d'une réunion publique contre la réforme des retraites, avec d'autres figures de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes). "L'Assemblée nationale, ça va être la Zad", a lancé Marine Tondelier.
Les débats au Parlement limités à 30 jours "Je souhaite qu’il y ait des débats à l’Assemblée nationale. Ce que je crains, c’est que les conditions du débat ne soient pas réunies”, déclare Olivier Faure qui cite “Mathilde Panot ou la présidente du parti écolo”. pic.twitter.com/Wau1fd0OXy
— franceinfo (@franceinfo) January 11, 2023
"Le Zadisme parlementaire, c'est ce qui consiste à empêcher les débats, c'est-à-dire à vous couvrir, à vous inonder d'amendements", dénonce Olivier Véran. "Mme Panot [la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale] nous explique que chaque député de La France insoumise déposera 1 000 amendements, ne me dites pas que ce sont des amendements qui visent à discuter le fond du texte", lance-t-il. " Ce sont des amendements dont le nombre vise à interdire le débat", affirme le porte-parole du gouvernement et "c'est dommage, poursuit-il, parce qu'on a besoin de ce débat démocratique".
"Nous souhaitons l'adopter sans 49.3"
Pour que sa réforme se concrétise, le gouvernement a choisi de passer par un budget rectificatif de la Sécurité sociale. De ce fait, l'examen du texte par les parlementaires se fera à marche forcée, en vue d'une adoption définitive fin mars. En cas de blocage à l'Assemblée nationale, l'exécutif pourra avoir recours au 49.3, qui permet de se passer du vote des députés, à condition qu'ils ne votent pas une motion de censure. "Nous souhaitons l'adopter sans 49.3", indique Olivier Véran.
"Si j'écoute ce que disent les Républicains et les réactions à la présentation des projets de la Première ministre, il semble qu'on ne soit pas loin d'avoir un vote favorable sous conditions", avance-t-il. "Si nous obtenions effectivement cet accord de la part du groupe des Républicains, nous disposerions de fait d'une majorité absolue, cela veut dire qu'il n'y aurait pas besoin, dans tous les cas, de recourir au 49.3", ajoute-t-il.
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