Réforme des retraites : le gouvernement "ne reviendra pas" sur la suppression des régimes spéciaux, annonce le nouveau secrétaire d'Etat aux retraites
Laurent Pietraszewski a répondu aux questions du "Journal du dimanche" alors que la grève entame son 18e jour.
Le gouvernement ne compte pas céder dans son bras de fer avec les syndicats sur la réforme des retraites. "Nous ne reviendrons pas sur la suppression des régimes spéciaux", a affirmé Laurent Pietraszewski, le nouveau secrétaire d'Etat aux Retraites, dans une interview au Journal du Dimanche (article payant), dimanche 22 décembre, ajoutant que "le dialogue social se poursuit avec les confédérations syndicales".
"Les appels à une trêve lancés par certains responsables syndicaux doivent être entendus", a affirmé Laurent Pietraszewski, en ce 18e jour de grève qui paralyse les transports ferroviaires et les transports en commun parisiens. "Les propositions qui ont été mises sur la table à la RATP et à la SNCF (...) doivent permettre de reprendre le travail", a exhorté le nouveau secrétaire d'Etat aux retraites.
Pas de compromis sur l'âge d'équilibre
Défendant l'âge d'équilibre à 64 ans assorti d'un bonus-malus, une ligne rouge pour les syndicats réformistes, Laurent Pietraszewski affirme que ce sera un avantage pour "les 120 000 Français qui doivent aujourd'hui aller jusqu'à 67 ans pour avoir une retraite complète". Comme d'autres membres du gouvernement avant lui, il écarte aussi la proposition de la CFDT d'une hausse de cotisations pour équilibrer le régime : "Je ne suis pas favorable à une augmentation des cotisations, comme je me refuse à une baisse du pouvoir d'achat des retraités".
Le secrétaire d'Etat aux retraites écarte d'emblée certaines revendications des syndicats CFDT et Unsa (pourtant favorables au principe de la réforme), comme la réintégration de quatre facteurs dans le compte pénibilité (postures pénibles, vibrations mécaniques, port de charges lourdes et agents chimiques). Ce "n'est pas à l'ordre du jour", affirme-t-il. Pour lui, il est préférable de se poser "la question des seuils" de pénibilité, "pour le travail de nuit, par exemple". Le Premier ministre a proposé jeudi d'abaisser ce seuil à 110 nuits par an au lieu de 120, ou de travailler avec les branches "sur la prévention de la pénibilité, la reconversion, l'aménagement des fins de carrière".
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