Réforme des retraites : la motion de censure du RN largement rejetée par l'Assemblée nationale
Un résultat sans surprise. L'Assemblée nationale a largement rejeté, dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 février, une motion de censure déposée par le Rassemblement national (RN) contre le gouvernement. Avec seulement 89 voix recueillies, la motion défendue par Marine Le Pen en marge du projet de réforme de retraites a été écartée, loin de la majorité requise (qui est de 287). Le texte est désormais attendu au Sénat, le 28 février en commission, puis le 2 mars dans l'hémicycle.
Elisabeth Borne attaque "l'opportunisme de chaque instant" du RN
A la tribune de l'Assemblée nationale, Marine Le Pen a critiqué l'attitude de la Nupes, estimant qu'elle avait "transformé l'Assemblée en ZAD", la position des Républicains, "otages de leur proximité idéologique avec la minorité présidentielle", et la stratégie de majorité, qui a "rendu le débat impossible". Elle a également accusé le gouvernement d'avoir "menti" sur les 1 200 euros de pension minimale et les carrières longues.
La Première ministre, Elisabeth Borne, a estimé que la motion de censure avait été déposée "par un groupe dont le silence a été assourdissant tout au long des débats, et dont les votes ne disent rien d'autre que l'opportunisme de chaque instant". La cheffe du gouvernement n'a pas non plus ménagé la Nupes. "Quelle tristesse pour la gauche, passer sur ces bancs de l'éloquence de Jaurès à la feuille de salade de Sandrine Rousseau", a-t-elle ajouté, accusant la Nupes de "miner" la démocratie "en la transformant en cirque".
Les Républicains sont "la seule opposition utile", a lancé la députée LR Véronique Louwagie. A gauche, les attaques ont visé l'extrême droite. "Nous sommes fiers de ne jamais, je dis bien jamais, servir l'extrême droite et alimenter son projet cynique", a déclaré la députée socialiste Mélanie Thomin. "Jamais nous ne mélangerons nos votes avec celles et ceux qui ne considèrent pas tous les êtres humains comme des frères", a défendu André Chassaigne, chef de file des députés communistes.
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