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Réforme des retraites : "la foule" qui manifeste n'a "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus", estime Emmanuel Macron

Le chef de l'Etat s'est exprimé mardi soir devant les parlementaires de la majorité.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Emmanuel Macron, le 10 mars 2023 à Paris. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Emmanuel Macron persiste et signe. Lors d'une allocution devant les parlementaires de la majorité conviés à l'Elysée, dans la soirée du mardi 21 mars, le président de la République a estimé que "la foule" qui manifeste n'a "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus", a rapporté un participant à franceinfo. "L'émeute ne l'emporte pas sur les représentants du peuple", a ajouté le chef de l'Etat, selon la même source.

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De nouvelles manifestations émaillées de tensions étaient en cours au même moment à Paris et ailleurs en France. "En démocratie, ça n'est pas parce qu'un texte passe à très peu de voix qu’il est illégitime", a poursuivi le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron a également appelé la Première ministre à "réorganiser le travail du gouvernement", alors que "s'ouvre une période devant nous où il faut apaiser, calmer, retourner sur le terrain et écouter les colères". Le chef de l'exécutif veut "avoir des cabinets ministériels qui travaillent beaucoup plus avec les parlementaires de la majorité"

"Quelle est la main que nous n'avons pas saisie ?"

Le chef de l'exécutif a aussi justifié le recours au 49.3 pour faire adopter sa réforme des retraites sans vote, malgré les protestations des opposants au texte. "Utiliser la Constitution pour faire passer une réforme est toujours une bonne chose si on veut être respectueux de nos institutions", a-t-il justifié.

Alors que le gouvernement a survécu à une première motion de censure, à neuf voix près seulement lundi, il a assuré que ce vote démontrait qu'il n'y avait "pas de majorité alternative". "Et ce n'est pas parce que ça passe à très peu de choses que c'est illégitime pour autant, au contraire", a-t-il insisté. "Quelle est la main que nous n'avons pas saisie ? Je le demande", a encore dit Emmanuel Macron pour défendre la concertation menée par son camp.

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