Mobilisation contre la réforme des retraites : près de 50 interpellations à Paris en marge d'une manifestation

France Télévisions
Publié Mis à jour
Des manifestants place de la République à Paris, le 21 mars 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Quelque 3 500 personnes étaient présentes dans la capitale, mardi soir, selon la préfecture de police.

Ce qu'il faut savoir

La situation est tendue place de la République à Paris, où les charges des CRS s'enchaînent, selon les journalistes présents sur place. Au total, 46 personnes ont été interpellées, a déclaré la police à France Télévisions. Quelque 3 500 personnes étaient présentes dans la capitale, selon la préfecture de police. Des rassemblements ont également lieu à Nantes (Loire-Atlantique), au Mans (Sarthe) et à Rennes (Ille-et-Vilaine). Ce direct est désormais terminé.

"La foule" qui manifeste n'a "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus", estime Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a fait cette déclaration lors d'une allocution devant les parlementaires de la majorité, mardi. "En démocratie, ça n'est pas parce qu’un texte passe à très peu de voix qu’il est illégitime", a poursuivi le chef de l'Etat.

Environ "12 000 policiers et gendarmes" déployés jeudi. Le dispositif mis en place pour la neuvième journée de manifestation contre la réforme des retraites, a été détaillé par Gérald Darmanin. "Plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés depuis le début des manifestations" contre la réforme des retraites, a par ailleurs précisé au micro de BFMTV, mardi, le ministre de l'Intérieur. 

 "Je ne participerai pas à éteindre le feu" de la contestation, prévient Marine Le Pen. Lors d'un entretien à l'AFP, la patronne du groupe RN à l'Assemblée a également estimé qu'Emmanuel Macron est "le seul qui a les clés d'une crise politique qu'il a créée lui-même". Le président a "fait le choix de donner une seconde gifle au peuple français" après l'adoption de la réforme des retraites via le 49.3, a-t-elle ajouté.

Les forces de l'ordre "ont un devoir d'exemplarité", lance Elisabeth Borne. Lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement, mardi, la Première ministre a répondu à la question de la présidente du groupe LFI Mathilde Panot a dénoncé des violences policières lors des manifestations de ces derniers jours. "Je veux dire notre solidarité aux 400 policiers et gendarmes blessés ces derniers jours", a ajouté la cheffe du gouvernement.

Pas de bouleversement politique en vue. Au lendemain du rejet, de justesse, des motions de censure à l'encontre du gouvernement par l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a fait savoir lors d'une réunion à l'Elysée qu'il ne comptait ni dissoudre l'Assemblée, ni remanier le gouvernement, ont appris franceinfo et France Inter auprès de plusieurs participants.

Emmanuel Macron va prendre la parole. Le président de la République va donner sa première interview après l'adoption définitive de la réforme des retraites, mercredi 22 mars à 13 heures à l'Elysée, sur France 2 et TF1. Il sera interrogé par Marie-Sophie Lacarrau et Julian Bugier.