Cet article date de plus d'un an.

Réforme des retraites : "Il y a une fébrilité de l'exécutif que nous voulons exploiter", assure Benoit Teste, le secrétaire général de la FSU

Benoit Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire, souligne sur franceinfo la "fébrilité" dont fait preuve selon lui le gouvernement sur la réforme des retraites. "Je ne veux pas m'enflammer en disant 'on est sur le point de gagner'" assure le syndicaliste.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Benoît Teste, à Vitry-sur-Seine, le 13 janvier 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Il y a une fébrilité de l'exécutif que nous voulons exploiter", assure vendredi 7 avril sur franceinfo Benoit Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU), premier syndicat de l'enseignement. Après avoir reçu les syndicats mercredi, la Première ministre Elisabeth Borne appelle dans le journal Le Monde à "respecter une période de convalescence" sur la réforme des retraites.

>> Réforme des retraites : l'intersyndicale constate un "échec" après la réunion avec Elisabeth Borne

"Nous avions senti à l'issue de l'audience que l'exécutif tanguait et qu'Elisabeth Borne était un peu mal à l'aise", réagit Benoit Teste, et l'annonce de la Première ministre "confirme cette impression", selon lui. "Elle se rend bien compte qu'il y a une crise démocratique, contrairement à ce que dit Emmanuel Macron", assure le secrétaire général de la FSU, "on est en train en gouverner un pays contre la volonté générale et de maltraiter les organisations syndicales. Ça ne peut pas tenir."

Une "fébrilité" qui est "le signe d'une possible victoire pour le mouvement social", avance Benoit Teste, mais prudemment : "Je ne veux pas m'enflammer en disant 'on est sur le point de gagner', Elisabeth Borne dit simplement qu'elle veut une autre méthode pour la suite, sans parler de retirer cette réforme".

Sur la décision du Conseil constitutionnel, attendue pour le 14 avril, "nous respecterons bien sûr la décision", affirme le leader syndical, dans la foulée des déclarations de son homologue de la CFDT, Laurent Berger. Mais "respecter une décision ça veut dire en prendre acte. Ça ne signifie pas que la loi est moins injuste, brutale et moins à combattre", explique Benoit Teste. Tout dépendra selon lui, de la décision prise : une censure totale, partielle ou pas de censure du tout. Dans ce dernier cas, le syndicaliste dit compter sur le RIP, le référendum d'initiative partagée, sur le report de l'âge de départ à 64 ans.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.