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Réforme des retraites : "Emmanuel Macron n'a pas fait le choix de l'apaisement", déplore Laurent Berger

Le secrétaire général de la CFDT interprète la promulgation rapide de la loi comme un acte de "mépris" de la part du chef de l'Etat. Un terme partagé par son homologue de la CGT, Sophie Binet.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur la plateau du 20 heures de TF1, à Paris, le 14 avril 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

A peine validée en grande partie par le Conseil constitutionnel, la réforme des retraites a été promulguée par Emmanuel Macron, et figure au Journal officiel publié dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 avril. Une rapidité qui a fait vivement réagir les opposants au texte. "Emmanuel Macron n'a pas fait le choix de l'apaisement", regrette le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dans une interview au Parisien (lien réservé aux abonnés)

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"Dans son esprit, il y a une séquence politique qui s’appelait les retraites, puis on passe à la séquence politique suivante", interprète le dirigeant syndical. "Mais la vie des gens, ce n’est pas une séquence politique !" "Le mépris renvoyé aux travailleurs aura été constant", regrette-t-il. Emmanuel Macron disposait de 15 jours après la décision des Sages pour apposer sa signature, et l'intersyndicale lui avait demandé "solennellement" d'attendre.

Emmanuel Macron "ouvre un boulevard" au RN

Cette publication ultra-rapide est "totalement honteuse", a dénoncé la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Emmanuel Macron "est en train de devenir le président du chaos" et "ouvre un boulevard au Rassemblement national", a-t-elle cinglé dans un entretien aux journaux du groupe de presse régionale Ebra, qui rassemble des titres comme Le Progrès ou Les Dernières Nouvelles d'Alsace.

L'Elysée a annoncé que le chef de l'Etat s'adresserait aux Français lors d'une allocution lundi soir, a priori à 20 heures. Emmanuel Macron s'exprimera "dans une logique d'apaisement", pour "faire le bilan" des trois mois de crise et "regarder aussi ce qui a avancé à côté des retraites", a promis sur TF1 le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, citant la baisse du chômage et des impôts.

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