Le calendrier est serré. La commission spéciale sur les retraites a plus de 21 000 amendements a examiner en neuf jours. Dans une salle du palais Bourbon se joue en partie l'avenir de la réforme. Depuis lundi 3 février, les échanges fusent, principalement entre la majorité et La France insoumise. La République en marche crie à l'obstruction irresponsable. "C’est le degré zéro du travail parlementaire", estime un député."Un tombereau d'insultes"De son côté, la présidente de la commission s'insurge : "Ça fait cinq jours que je me fais pourrir (...) par des gens de votre formation politique. À chaque fois je me prends un tombereau d'insultes, c'est une honte, ce ne sont pas des méthodes". Dimanche 9 février, 17 articles sur 65 sont adoptés, 3 800 amendements examinés, 2 500 irrecevables, il en reste plus de 15 000. Cette stratégie d'usure pourrait obliger le Premier ministre à brandir l'article 49-3 de la Constitution.